Un Téléjournal de 45 minutes

Notre scoop se concrétise: Le Téléjournal de 22 h piloté par Céline Galipeau raccourcira de 15 minutes non pas à l'automne, mais à partir du lundi 11 juin. Par contre, oubliez le projet de talk-show de fin de soirée qui bouillonne depuis quelques semaines dans les coulisses: il vient d'être officiellement sabordé par la haute direction de Radio-Canada. C'est fini, kaput, terminé.

La bonne nouvelle dans tout ça? La SRC envisagerait de retirer ou - à tout le moins - de réduire de façon substantielle la publicité commerciale qu'elle insère dans son bulletin-phare de fin de soirée, question de minimiser les impacts de cette amputation d'un quart d'heure de nouvelles.

«Le talk-show ne fait plus partie du scénario. Pour le reste, tout est sur la table à dessin», confirme la porte-parole de Radio-Canada, Nathalie Moreau. Pour ce qui est des grands changements annoncés dans l'orchestration du Téléjournal de 22 h, il faudra patienter jusqu'au début septembre pour les constater dans nos salons.

Cet été, le bloc de 15 minutes compris entre 22 h 45 et 23 h hébergera un résumé quotidien de la Coupe du monde de soccer, qui se jouera en Afrique du Sud. Et à l'automne? Mystère. Radio-Canada se dirigerait maintenant vers «une offre sportive», selon nos informations. Rappelons que le sort de La zone n'a pas encore été fixé.

Ces changements ont récemment été annoncés à l'interne par le grand vizir de l'information de la tour, Alain Saulnier, et n'ont pas déclenché de vagues de protestation. «On trouve déjà ça aberrant que le Téléjournal soit commandité par toutes sortes de commanditaires. Mais perdre 15 minutes de contenu pour récupérer les minutes de pub, ça nous paraît acceptable», note le président du Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC), Alex Levasseur, qui représente notamment les journalistes, présentateurs et météorologues de la boîte.

Quant au projet de talk-show, présenté par la maison de production Avanti, il a fortement été question que Stéphan Bureau, accompagné d'un coanimateur (le nom de Louis Morissette a beaucoup circulé pour ce poste), s'installe dans cette case de fin de soirée pour jeter un regard sarcastique sur les événements du jour. Un peu à la manière de Jon Stewart au Daily Show.

«On y croyait peu, mais on se disait que ça fonctionnerait peut-être. Quand (les patrons de Radio-Canada) ont vu que ça grenouillait à l'interne, ils ont reculé», détaille le patron d'Avanti, Luc Wiseman.

Dommage. Il me semble qu'un talk-show d'actualités à la Jon Stewart réunissant Stéphan Bureau, Louis Morissette et d'autres collaborateurs, ça regorgeait de potentiel, non?

Finale canon

Toute la vérité, une série de grande qualité à TVA, a connu un dénouement dramatique lundi dernier (désolé pour le délai). Comme dans C.A., les protagonistes ont même joué du fusil et c'est Maxime (Émile Proulx-Cloutier) qui a pris une balle pour sauver Brigitte (Hélène Florent), séquestrée dans son condo par un père fou ayant perdu la garde de son fils.

Pauvre Brigitte. Elle et Samuel (Patrice Robitaille) ont amorcé leur séparation. Sam s'est embourbé dans ses fréquentations louches et Brigitte, toujours animée par des principes moraux très puissants, a refusé de fermer les yeux sur les magouilles illégales de son amoureux.

C'était aussi brise-coeur de voir le visage défait de Marc (Denis Bouchard) quand sa greffière Lucie (Sylvie Boucher) a quitté le palais de justice dans la voiture du juge Moreau (Robert Marien).

Quant à Sylvain (Éric Bruneau), lui-même consommateur de poudre, il s'est solidement enfoncé dans le pétrin en mentant à la cour sur les antécédents criminels de sa copine cocaïnomane, la grande Héloïse. Et qu'on se le dise ici: le personnage défendu par Maude Guérin (Dominique «Dom» Lavergne) est toujours aussi savoureux.

Tous les lundis soirs de l'hiver, Toute la vérité a attiré une moyenne de 1 099 000 téléspectateurs à TVA. Nous verrons 10 nouveaux épisodes en septembre. Jetez-y un oeil, car cette série intelligente regorge de personnages attachants, qui ont finement été façonnés par Annie Piérard et Bernard Dansereau.

Record pour TLMEP

Décidément, Guy A. Lepage et Dany Turcotte pètent le feu. La dernière livraison de Tout le monde en parle a rivé 1 789 000 Québécois à leur petit écran. C'est la plus grosse cote d'écoute de la saison 2009-2010, en excluant la spéciale du 31 décembre. Sans rien enlever à la qualité de l'émission de dimanche, qui a été captivante du début à la fin, notons que TVA ne leur a pratiquement rien opposé, soit des reprises de gala Juste pour rire (611 000) et du gala Mannequin d'un jour (280 000). De retour à la SRC, Découverte et Et dieu créa Laflaque ont rallié respectivement 819 000 et 826 000 fans. Chez V, le plateau du dimanche de Big Brother a intéressé 339 000 amateurs de téléréalité.