Ça commence dangereusement à sentir l'onctueuse crème Banana Boat, le doux vent salé du Maine ou la viande juteuse qui grille tendrement sur le barbecue, non?

OK, peut-être qu'en ce samedi matin, les seules effluves qui embaument votre petit quatre pièces et demie de Rosemont sortent directement des poubelles du Couche-Tard dans la ruelle, mais bon, dites-vous que les vacances estivales, les vraies, s'en viennent. Et qui dit balade en auto dans le Nord, soirée de paresse sur une terrasse de HoMa ou souper d'amis au chalet en Estrie, dit aussi trame sonore parfaite. Alors, on bourre nos iPod avec quoi en prévision des mois chauds?

Première suggestion: téléchargez (légalement!) le nouvel album plus pop de Misteur Valaire, intitulé Golden Bombay. Si vous avez flanché pour le premier extrait, le dansant Ave Mucho, en collaboration avec Bran Van 3000, vous adorerez le reste de ce CD qui mixe habilement l'électro, le hip hop, des échantillonnages et du... jazz. Cocktail rafraîchissant. Vraiment.

Pour du groove et du soul aux accents rétro, mais avec une touche très contemporaine, rien de plus facile: on se passe en boucle le dernier disque de Jamie Lidell intitulé Compass (et produit, en partie, par Beck). Commencez avec la langoureuse She Needs Me. Ensuite, gâtez-vous avec Your Sweet Boom, plus graveleuse. Espérons maintenant que Lidell, Britannique de 36 ans, n'empruntera pas le même chemin mystérieux que Remy Shand, porté disparu depuis la sortie de The Way I Feel en 2002.

Autre découverte réjouissante: l'album Treats du duo Sleigh Bells de Brooklyn. La géniale M.I.A. les a trouvés «tellement cool» qu'elle les a signés sur son étiquette de disques. Et ça sonne comment? Pesant et décapant: punk, électro, hip hop avec des guitares distortionnées, un peu sales, le tout mêlé à la voix douce de la chanteuse Alexis Krauss. Comme dirait un employé de Dior, j'adore.

Parlant de Brooklyn, le nouvel - mais maintenant vieil - opus de MGMT, Congratulations, se bonifie après plusieurs écoutes. Au départ, on s'y accroche difficilement, car il ne renferme aucune pièce explosive comme Kids, Electric Feel ou Time to Pretend. Puis, on finit par adopter leur son plus expérimental limite psychédélique (les B-52's, quelqu'un?).

Les fans de Lykke Li et Lilly Allen en pinceront pour Ellie Goulding, Britannique de 23 ans que le Guardian de Londres a décrite comme une «Kate Nash qui rencontre Hot Chip». Son album Lights n'épate pas du début à la fin, mais la chanson Starry Eyed, qui rappelle Goldfrapp, est tout simplement délicieuse. Et à 0,99 $, c'est une aubaine. Tant qu'à y être, procurez-vous aussi l'extrait Guns and Horses.

Toujours au rayon de la la pop féminine, le mini-album de la Suédoise Robyn, Body Talk pt. 1, sort officiellement le 15 juin. Trois pièces ont déjà été commercialisées: Fembot, Dancehall Queen et None of Dem (avec Röyksopp) et elles annoncent de bien belles choses.

Sinon, la course à la toune de l'été a officiellement été lancée avec la sortie de la pétillante ritournelle de Katy Perry et Snoop Dogg, California Gurls, qui inondera les ondes, c'est clair. Qui d'autre pourrait lui ravir ce titre? Rude Boy de Rihanna? Non. Pas assez ensoleillé comme titre, mettons.

Stereo Love d'Edward Maya? De grâce non. On la laisse aux DJ de chez StyleXchange. Alors on danse de Stromae? Non plus. On souhaite conserver notre équilibre mental, merci. Peut-être Alejandro de Lady Gaga ou Break Your Heart de Taïo Cruz, qui sait. Et William Deslauriers lui? Ouf. Ou plouf, devrait-on dire, comme la pochette de son premier album où il sourit dans son bain.

Je lévite

Les pubs de LesPac.com. Voilà le genre de truc qui décroche un gros sourire - «on a trouvé un beau grand miroir à vendre, quatre par six, vraiment une belle pièce» - et qui nous réconcilie (un peu) avec le concept que de la publicité intelligente, ça existe.

Je l'évite

Les pubs de Swiffer. Règle générale, on aime bien Élyse Marquis. Sauf quand elle apparaît aux 30 secondes dans nos télés - ou dans un shower de bébé? - avec son damné balai rechargeable. À classer dans la même catégorie que François Massicotte et son costume de rouleau de papier essuie-tout: malaisant.