Tout est presque bouclé. Ne reste maintenant qu'à trouver la date d'entrée en ondes de la nouvelle émission de Normand Brathwaite à la SRC qui s'intitule, pour le moment, Qui aime bien.

Le concept est très simple. Toutes les semaines, et pendant 60 minutes, Normand Brathwaite et six invités grilleront une vedette du showbiz québécois. Un bien-cuit bien juteux pour une grosse pointure du calibre de Michel Côté, par exemple. Guy Villeneuve de chez Fair-Play, derrière le succès des Enfants de la télé, produira cette nouveauté, qui pourrait apparaître dans nos téléviseurs dès le mois de mars.

Selon nos informations, l'équipe de Qui aime bien souhaite recréer l'esprit des célèbres «roasts au temps de Dean Martin» avec l'élégance et le facteur cool de l'époque. Les tournages de Qui aime bien se dérouleront au théâtre Caf'Conc (pour café-concert) du Château Champlain, une magnifique salle Art déco pouvant accueillir 200 invités assis et qui fait très «Golden Globes et Rat Pack» comme atmosphère, glisse une source bien branchée.



Normand Brathwaite s'est rapidement imposé comme le candidat idéal pour piloter ce type d'émission: il est drôle, allumé, possède un formidable sens de l'autodérision et, surtout, il n'est pas associé à un camp ou à un autre dans la guerre des empires. En effet, Normand Brathwaite est une des rares vedettes québécoises dites «universelles», qui peuvent travailler autant à TVA, Radio-Canada ou V sans porter de grosse étiquette. Un électron libre que l'on peut difficilement accuser d'être à la solde d'un réseau en particulier.

Le ton de Qui aime bien ne se veut pas «bitch ou hyper baveux», mais bien coquin avec quelques pointes grinçantes, bien sûr. TVA a déjà présenté, au milieu des années 80, Club Sandwich de Réal Giguère, où des invités passaient également sur le gril.

Toujours à Radio-Canada, vous avez appris dans cette rubrique la disparition du quiz Pyramide, qui s'éteindra en avril après trois ans d'existence. Sachez que son animateur Sébastien Benoit ne chôme pas pour autant. Avant les Fêtes, il a tourné le pilote d'un talk-show avec Dany Dubé, où des artistes discutent de leur passion pour le sport, a appris La Presse. Selon des sources radio-canadiennes, une première émission a été enregistrée avec Jean-Michel Anctil et une deuxième, en compagnie de Sophie Prégent.

Ce talk-show sportif, qui contiendra aussi des reportages, durera 30 minutes et devrait passer une fois par semaine après Le téléjournal de fin de soirée. À partir de quand? Mystère. Le titre n'a pas encore été déniché non plus. À suivre, donc.

Autre projet à surveiller: M pour mensonge, que développe la cellule à l'origine de Musée Eden, soit le scénariste Gilles Desjardins et la productrice Sophie Deschênes de chez Sovimage. Déjà quatre épisodes de cette série dramatique ont été pondus. Et ça traite de quoi? «C'est top secret», insiste Sophie Deschênes.

Cela fait plusieurs années que Gilles Desjardins et Sophie Deschênes collaborent sur des émissions s'intéressant aux domaines policier et judiciaire comme Des crimes et des hommes et Mission sécurité. Rappelons que la deuxième saison de six épisodes de Musée Eden a été repoussée à la saison 2012-2013.



Deux nouveaux animateurs


Le gala des Jutra hérite de deux nouveaux animateurs: Sylvie Moreau et Yves P. Pelletier. Sylvie Moreau a déjà piloté cette cérémonie, alors qu'il s'agira d'une première expérience pour l'ex-membre de Rock et Belles Oreilles.

Sylvie Moreau et Yves P. Pelletier signeront les textes de la soirée avec Stéphan Dubé, qui a notamment collaboré à la sitcom Catherine. Radio-Canada diffusera les Jutra le dimanche 13 mars. La fête du cinéma québécois quitte la Tohu pour s'installer au théâtre St-Denis.

On souhaite la meilleure des chances à Sylvie Moreau et Yves P. Pelletier. Car ces dernières années, le gala des Jutra a rarement été captivant. Plate et fade seraient des adjectifs plus appropriés. Karine Vanasse (2009), Patrice L'Ecuyer (2010) et même Patrick Huard, qui a eu du mal à se relever des critiques en 2005, s'y sont cassé les dents. Rémy Girard a chauffé le tout premier gala de 1999, que relayait TVA à l'époque. C'est le tandem formé d'Élise Guilbault et Yves Jacques qui lui a succédé. Normand Brathwaite l'a fait entre 2006 et 2008.

Photo: Robert Mailloux, archives La Presse

Normand Brathwaite