Personne ne contestera ceci: 19-2 a été la série de l'hiver, l'oeuvre la plus aboutie, la plus poignante, la plus innovatrice. Et il reste encore trois épisodes à dévorer avant la fermeture du poste de police dirigé par le commandant Gendron (Jean Petitclerc).

On a beaucoup parlé du talent de Podz, Claude Legault et Réal Bossé, et ils le méritent amplement. Une des forces de 19-2 réside également dans les rôles secondaires qui donnent beaucoup de coffre aux intrigues. Je pense à Sylvain Marcel, excellent dans son rôle du sergent Houle, Louis-Philippe Dandenault, si détestable dans le costume du violent agent Brouillard, et Véronique Beaudet, ma découverte, qui incarne avec un mélange de tristesse et de taquinerie la policière lesbienne Bérangère.

Pendant la saison froide, j'ai aussi suivi Trauma 2 par plaisir et non par obligation, comme c'est souvent le cas avec de nombreuses autres séries québécoises. Gageons que Gilbert Sicotte a dû rouspéter en constatant que les séminaires de son bon Dr Légaré ont pratiquement tous été charcutés par le scalpel de l'auteure. Mais en même temps, Fabienne Larouche lui a catapulté une jeune résidente dans son lit. Un mal pour un bien.

Comme j'ai rapidement décroché des Boys à Radio-Canada, Toute la vérité de TVA meuble très bien mes lundis soir. Une émission intelligente et touchante, bien jouée et bien écrite. Et très agréable à suivre.

Concernant Penthouse 5-0, j'ai des sentiments partagés. Il y a eu des épisodes franchement bien bricolés, comme celui avec la transsexuelle Renata (savoureuse Sophie Faucher, dont on souhaite le retour), alors que d'autres ont tourné en rond. Constat: je n'en ai pas raté un seul depuis le début. Ça doit être un bon signe, non?

Du côté de V, le charme d'Un souper presque parfait opère toujours. Surtout quand des personnages colorés, comme Rosaire ou Mélanie cette semaine, sortent du lot. Les producteurs devraient concocter une semaine spéciale avec des artistes. Ça serait savoureux. Vraiment.

Chez Télé-Québec, presque toutes les nouveautés ont fait patate. Huis clos est trop hermétique, Génial! est loin de l'être et Chabotte et fille 2 aurait besoin d'un électrochoc si puissant qu'il mettrait Hydro-Québec en faillite. Bref, ce qui fonctionne encore à Télé-Québec, ce sont les classiques comme Bazzo.tv, Les Francs-tireurs, À la di Stasio, Belle et bum et Curieux Bégin.

Entre Les enfants de la télé et Fidèles au poste, je préfère le premier plateau, toujours divertissant et bourré de surprises. À Fidèles au poste, c'est pénible quand les joueurs en arrachent ou quand ils ne comprennent tout simplement pas ce qui se passe en studio. Entraînez-vous un peu avant de vous montrer la face au kodak. Tout le monde en ressortira gagnant. Bon point pour Fidèles au poste: Éric Salvail ressort toujours un artiste de l'ombre, comme Léandre, Kathleen ou Francis Martin, et c'est hyper sympathique.

Sérieusement, je m'ennuie des gros dimanches de télévision à TVA où Star Académie pétaradait pendant deux heures. Mettons que La série Montréal-Québec et Le défi des champions, ça ne fait vraiment pas le poids contre Tout le monde en parle. Imaginez tout le trafic que la Star Ac générera sur Twitter à l'hiver 2012 (à moins qu'il ait été remplacé par un autre média social). Ce sera complètement dément.

Et que les lecteurs qui s'inquiètent pour Édith de Providence, qui a reçu une balle en plein tribunal lors de l'épisode final de mardi soir, se rassurent, elle ne mourra pas. Elle a été touchée au bras, pas au coeur. Au pire, Édith ressuscitera, un peu comme dans le passé. Ou elle changera de perruque. Chose certaine, elle reviendra sous une forme ou une autre. Peut-être qu'elle aussi a une soeur jumelle.

Je lévite

Avec le roman L'homme blanc de Perrine Leblanc. Cette talentueuse auteure montréalaise de 30 ans fait démarrer son récit dans l'Union soviétique des années 40, en plein coeur du goulag, et nous balade du fin fond de la Sibérie jusqu'à Moscou. On y suit l'éclosion de Kolia, jeune travailleur illettré des camps de Staline, qui s'initie à la littérature, à la beauté et aux arts du cirque. Une écriture fine précise, limpide et tout en retenue.

Je l'évite

Le collier Pur Noisetier. D'abord, la publicité télé est très moche. Et quand Marcel Leboeuf, le porte-parole un peu trop enthousiaste de ce bijou de style macaroni-chic, l'a accroché à son cou lors de son passage à Fidèles au poste, il a franchi une frontière dans l'autopromotion et l'autopublicité un brin «malaisante».