Dring, dring, dring, que désirez-vous? Pout, pout, pout, une téléréalité commanditée par St-Hubert BBQ? Pas de souci. Le rôtisseur québécois, qui fête ses 60 ans cette semaine, vous la livrera gratuitement sur les ondes de V en février.

Cette nouveauté hivernale, animée par Isabelle Maréchal, s'appellera La franchise. Dix concurrents y subiront diverses épreuves reliées à l'entrepreunariat pour courir la chance d'opérer leur propre franchise St-Hubert Express dans la grande région de Montréal. Un tel comptoir vaut entre 600 000$ et un million de dollars, tout dépendant de l'effort investi par son exploitant, estime le président des rôtisseries St-Hubert, Daniel Cousineau.

En fait, le prix remis au gagnant de La franchise sera plutôt une mise de fonds de 150 000$ sur son St-Hubert Express. La chaîne de poulet endossera ensuite le prêt du vainqueur, qui pourra rapidement rembourser et administrer son resto sans dette, enchaîne le producteur de la téléréalité, Michel Bissonnette, de Zone 3.

Présentement, St-Hubert n'accorde plus de franchises au Québec (les listes d'attente gonflent), ce qui augmente considérablement la valeur du gros lot. La rôtisserie fournit le prix et commandite une partie (non précisée) du budget de production de La franchise, mais il ne s'agira pas d'une infopub, nous assure-t-on. Aucune scène ne se tournera dans un St-Hubert et les challenges ne consisteront pas à sortir des cuisines 10 quarts de poulet (cuisse) en 10 minutes ou de tester, à l'aveugle, le degré d'acidité de la salade de chou.

Isabelle Maréchal pourrait, par exemple, demander aux participants d'organiser une campagne de financement ou de concocter, à la dernière minute, des petits-déjeuners pour un brunch d'affaires. Seul le défi final s'approchera de l'univers de la restauration de type Saint-Hubert, glisse le producteur Michel Bissonnette.

La chaîne V recherche des candidats allumés, impliqués, travaillants, débrouillards, audacieux et passionnés par la restauration, qui n'ont jamais géré de grosse business. «La sauce Saint-Hubert, il faut que ça coule dans leurs veines», précise Daniel Cousineau de chez Saint-Hubert. Bref, on privilégie clairement le type sauce.

Vous avez jusqu'au 23 octobre pour remplir un formulaire de participation sur les sites de V ou de Saint-Hubert. «Et pas besoin d'être cute ou d'avoir un certain look. La seule contrainte, c'est d'avoir 18 ans. On recherche quelqu'un qui veut, mais qui n'a jamais pu», indique Isabelle Maréchal, ex-capitaine de Loft Story, dont le père et le grand-père étaient des entrepreneurs. Les tournages démarreront, fin novembre, dans la grande région de Montréal.

Contrairement à The Apprentice, qui ne recrute souvent que de jeunes loups affamés, La franchise permettra à monsieur et madame Tout-le-Monde de s'enrôler. Dix émissions d'une heure ont été achetées par V. Un coq quittera la basse-cour toutes les semaines jusqu'au couronnement du maître-rôtisseur. Un jury permanent, qui n'a pas été dévoilé, évaluera les performances et aucun vote du public ne sera compilé.

Selon Daniel Cousineau, «les franchisés de Saint-Hubert gagnent bien leur vie». Les meilleurs franchisés travaillent souvent en couple. Pour ceux qui se le demandent, un Saint-Hubert Express n'offre pas le service aux tables, en opposition au restaurant traditionnel avec salle à manger et pub.

Les oubliés du numérique (2)

Environ 93% des foyers canadiens s'abreuvent à la télé par câble ou satellite. On aurait pu croire que les 7% restants, ces remarquables oubliés du numérique, joindraient la masse en jetant progressivement leurs antennes rouillées. Que non.

Depuis la publication de ma chronique sur les nombreux pépins déboulant de la conversion du signal analogique en numérique, vous avez scandé à l'unisson: pas touche à ma télévision gratuite. Donc, pas question d'autoriser des virements mensuels à Vidéotron, Bell ou Cogeco.

Par choix, vous assumez pleinement ce «statut de dinosaure», comme me l'écrit Normand Daoust. «Nous faisons partie des gens qui regardent peu la télévision et pour qui la réception de quelques canaux généralistes s'avère être suffisante», note Michel Moquin dans un long courriel. Un lecteur, Jacques Lajoie, suggère de consulter le site tvfool.com pour une foule de trucs améliorant la réception des signaux. En français, Éric Paré vous propose de visiter son propre site: www.HDTVMontreal.com.

Autre ressource: la ligne d'information mise sur pied par le ministère du Patrimoine canadien (1-855-TVN-5050), qui a sonné 7300 fois, depuis le 1er septembre, afin d'aider les téléspectateurs se battant encore avec leurs convertisseurs. Vous pouvez aussi contacter directement la station locale avec laquelle vous en décousez pour obtenir une image claire. Ils devraient être en mesure de vous éclairer. Voilà pour ce segment info-conso, comme titrerait votre magazine préféré.