Eh oui, chers lecteurs, nous cognons aux portes de cette festive période saupoudrée de pains sandwichs, de chèques-cadeaux à La Forfaiterie et de radis taillés en forme de fleurs.

Oui, la période de Noël s'harmonise avec le choeur de l'Armée rouge et Marie-Michèle Desrosiers, mais aussi avec le Bye Bye, dont l'analyse et le commentaire d'après-match s'inscrivent dans nos traditions depuis plus de 50 ans.

Comme l'année artistique a été plutôt famélique côté controverses, la revue de fin d'année de Radio-Canada contiendra énormément de références à la politique, autant fédérale, provinciale que municipale. En fait, selon Louis Morissette, le quatrième Bye Bye que son équipe et lui mitonnent pour la SRC sera, et de loin, le plus politique de tous ceux sur lesquels il a bossé. «Ç'a été une grande année politique sur tous les plans, tandis que l'année culturelle a été plus tranquille. La politique, c'est le squelette de notre émission», note Louis Morissette en entrevue à La Presse.

Véronique Cloutier, Louis Morissette, Hélène Bourgeois Leclerc, Joël Legendre et Michel Courtemanche reviendront donc sur la vague orange du NPD qui a déferlé sur le Québec, les querelles qui déchirent le PQ et les nombreuses volte-face de Jean Charest. «Dans une rétrospective de fin d'année, il y a toujours des figures imposées», concède Louis Morissette.

Avertissement à nos amis chroniqueurs et éditorialistes chez Quebecor, ici: oui, Pierre Karl Péladeau sera parodié dans ce Bye Bye 2011. Et vous savez quoi? C'est tout à fait normal. Le patron de Quebecor a façonné, à sa façon, le visage de 2011, notamment dans le dossier du Colisée à Québec aux côtés du maire Régis Labeaume. Pourquoi faudrait-il alors l'occulter? «Tout le monde passe dans le tordeur, de façon égale», assure Louis Morissette.

Au rayon des variétés, nous verrons des sketches sur Mario Tessier à On connaît la chanson de TVA et, comment l'oublier, un retour sur la finale ratée et bourrée de malaises d'Occupation double à TVA. Fait très rare pour un Bye Bye: aucune vignette ne mettra en vedette Céline Dion, ses jumeaux ou son parc aquatique. Du moins, c'était le cas au moment de rédiger ces lignes.

Jusqu'à la toute dernière minute, Dominique Michel, la reine des décomptes du 31 décembre, a failli avoir un «caméo» surprise dans l'émission, mais a dû décliner l'offre de Véronique Cloutier et Louis Morissette pour se reposer.

Évidemment, les références à la télévision serviront encore de véhicule pour plusieurs gags du Bye Bye 2011. «Aujourd'hui, la référence commune est plus difficile à trouver. En 1984, il y avait trois postes de télé et deux journaux. Aujourd'hui, c'est plus compliqué. La télé sert encore à ça. Tu accroches les gens avec la forme, avec quelque chose qu'ils connaissent, et tu passes un autre message sur le fond. Quelqu'un qui n'a pas regardé la télé de l'année, c'est clair qu'il ne comprendra pas tous les gags du Bye Bye», confie Louis Morissette.

Louis Morissette a jusqu'à vendredi, 22h, pour remettre à ses patronnes la version finale de ce Bye Bye 2011. «Tous les textes sont scrutés par la direction et les avocats. Je n'aurai aucun problème à défendre chacune des lignes de ce Bye Bye. Je suis conscient qu'il y a des gens qui nous attendent pour nous prendre en défaut. Il y a des leçons que j'ai apprises. Le Bye Bye, c'est une grosse responsabilité», dit Louis Morissette, en rappelant que le Bye Bye, c'est aussi une grande entreprise commerciale qui génère des revenus importants.

À l'écriture, Louis Morissette a réuni Benoit Pelletier, Jean-François Léger, Daniel Gagnon et Pascal Barriault. François Avard n'y collabore pas cette année. «Visuellement, le show va être écoeurant. L'équipe de coiffure, de maquillage et de prothèses a fait un travail extraordinaire», s'emballe Louis Morissette. Alain Chicoine coordonne la réalisation de ce Bye Bye de 75 minutes. Nicolas Monette en fait également un bout et Les Satiriques (Pierre-Luc Gosselin et Nicholas Savard L'Herbier, qui ont réalisé la parodie de Bad Romance l'an dernier) mettront leur touche à trois segments.

Sur ces sages paroles, j'en profite pour vous souhaiter un très joyeux Noël et une heureuse année 2012. J'ai adoré vous lire pendant ces 12 derniers mois, malgré quelques désaccords et prises de bec, et je vous remercie sincèrement d'être aussi fidèles à cette chronique. Ça me fait chaud au coeur de vous savoir au rendez-vous, avec votre café ou votre verre de vin rouge.

Alors, on se retrouve le 3 janvier et devinez de quoi nous allons placoter? Indice: ça commence par Bye et ça finit par Bye.

Je lévite

Avec Our Day Will Come d'Amy Winehouse. Avec Like Smoke en duo avec Nas, il s'agit de l'un des seuls extraits potables de l'album Lioness: Hidden Treasures sorti, début décembre, cinq mois après la mort de la chanteuse soul britannique de 27 ans. Ce Our Day Will Come, teinté de reggae, nous rappelle l'extraordinaire talent de cette Amy partie trop rapidement l'été dernier. Beaucoup trop rapidement.

Je l'évite

Les publicités radiophoniques de Splenda. «Linda, as-tu ton Splenda? Non, Brenda, c'est quoi du Splenda? Va voir sur Splenda.ca ://Splenda.ca/>»! En matière de ver d'oreille, le babillage insupportable entre Linda et Brenda sur les vertus du Splenda, le tout rythmé par de mauvaises rimes, est dur à battre. Dès les premières secondes de la pub, on change immédiatement de chaîne, mais, hélas! il est déjà trop tard. Linda et Brenda ont envahi notre cerveau. Et c'est très difficile de les mettre à la porte.

Pour joindre notre chroniqueur: hdumas@lapresse.ca