Par comparaison aux désastres écologiques causés par l'exploitation des ressources pétrolières offshore, les sables bitumineux albertains si décriés font presque bonne figure! Même s'ils causent des dommages substantiels à l'environnement, ils produisent moins de dégâts que le déversement de nappes de pétrole dans l'océan - une insondable et durable catastrophe que ni la British Petrolium, ni les plus grands experts convoqués en catastrophe ne semblent capables de contenir.

Par comparaison aux désastres écologiques causés par l'exploitation des ressources pétrolières offshore, les sables bitumineux albertains si décriés font presque bonne figure! Même s'ils causent des dommages substantiels à l'environnement, ils produisent moins de dégâts que le déversement de nappes de pétrole dans l'océan - une insondable et durable catastrophe que ni la British Petrolium, ni les plus grands experts convoqués en catastrophe ne semblent capables de contenir.

Mais si le pétrole albertain va tirer profit de la pollution massive qui se produit actuellement à partir du golfe du Mexique, que dire de l'électricité? De tels accidents spectaculaires, de même que les controverses engendrées par l'exploitation du pétrole, vont inévitablement inciter nombre de pays à remplacer le pétrole par l'électricité comme source d'énergie.

Or, qui dit électricité dit Québec. Cette source d'énergie - la plus propre au monde - est notre plus grande richesse et ce pourrait être la clé de la prospérité, si nos gouvernements s'y mettaient. On se cherche un projet collectif? En voici un!

Pourquoi le Québec ne se placerait-il pas à l'avant-garde, pour ce qui est de la création d'une société fondée sur l'énergie électrique? N'avons-nous pas, avec Bombardier et Hydro, de formidables réservoirs d'expertise? Aux voitures hybrides succéderont bientôt des voitures entièrement électriques. Pourquoi la ville de Montréal ne serait-elle pas la vitrine par excellence de cette nouvelle technologie?

Imaginons qu'une fois les prototypes commercialisés, Montréal en devienne le centre mondial, en commençant par son propre parc de véhicules. Imaginons un réseau de tramways ou de trolleybus, auxquels s'ajouteraient éventuellement des autobus électriques (on y travaille en Arizona). Imaginons des stationnements publics où chaque place serait dotée d'une prise électrique pour recharger la batterie de son auto. Imaginons les bienfaits que cela représenterait : un air plus sain, la diminution radicale des GES et de la pollution, l'amoindrissement de notre dépendance au pétrole...

La voiture électrique et l'électrification des transports publics constitueraient la solution de rechange à la fois écologique intelligente à la civilisation du pétrole, tant il est vrai qu'on ne pourra jamais éliminer le transport automobile dans une métropole. Le Bixi, c'est bien gentil, mais c'est un épiphénomène. La transformation de Montréal en une métropole électrifiée serait un projet autrement plus porteur - et l'on pourrait, comme on l'a fait avec Bixi, vendre le concept à d'autres villes. On a déjà eu, du temps de Duplessis, l'électrification rurale... Pourquoi pas, aujourd'hui, l'électrification urbaine?

Québec a raté la coche une première fois, un projet-pilote s'étant englué dans toutes sortes de tracasseries bureaucratiques. Mais la recherche avance à grands pas, partout. D'ici quelques années, Chevrolet, Nissan, Volkswagen, BMW, mettront des véhicules électriques sur le marché. Renault, par exemple, a mis au point un petit camion qui peut faire jusqu'à 130 km/h, avec une autonomie de 160 km, et une petite auto qui peut aller jusqu'à 135 km/h et une autonomie de 160 km.

Israël, qui veut désespérément réduire sa dépendance au pétrole (qu'elle doit acheter en dehors des pays arabes, avec des coûts de transport faramineux) s'oriente actuellement, avec le concours de Renault, vers l'électrification à court terme du pays tout entier, ce qui n'a rien d'utopique en raison de la petitesse du territoire.

Un ingénieur israélien a inventé un système par lequel on pourrait échanger sa batterie dans une station-service contre une batterie rechargée, ce qui prendrait encore moins de temps que de refaire le plein d'essence. Au Texas, on planche sur une batterie révolutionnaire que l'on pourra recharger en quelques minutes... Tout sera bientôt en place pour que le Québec, le plus grand producteur d'énergie propre au monde, fasse un immense bond en avant.