Les frères Stastny réunis à Québec pour la grande Marche Bleue du 2 octobre, voilà la plus heureuse nouvelle que les amateurs de hockey de la Capitale auront eue depuis longtemps. Pas juste parce que la présence de Peter, Anton et Marian va attirer les marcheurs et les médias à Québec mais parce que tout le monde y gagne à fréquenter ces grands messieurs.

Je n'ai pas vu Peter Stastny depuis de joyeuses noces célébrées à Québec il y a quelques années mais nous nous sommes parlé souvent au téléphone, surtout quand il a pris le risque de dénoncer publiquement la mainmise de l'ancienne police secrète communiste sur la Fédération de hockey slovaque.

Mais sur l'estrade, le 2 octobre, on recevra le député européen de la Slovaquie à Bruxelles. Un homme droit et un grand patriote.

Anton Stastny, homme d'affaires vivant en Suisse, sera à ses côtés ainsi que Marian Stastny, ancien président de la diaspora slovaque mondiale et citoyen respecté de Québec. Ces trois-là ont déjà récolté plus de 300 points en une saison avec les Nordiques de Québec. Peter s'était tapé 46 buts et 93 passes pour 139 points. On parle d'un très grand joueur, sans doute le plus grand de l'histoire des Nordiques devenus l'Avalanche. Même si Joe Sakic n'était pas piqué des vers.

De plus, de nombreux athlètes amateurs ayant participé aux Jeux olympiques seront de la Marche Bleue. Pour rappeler que Québec a besoin d'un amphithéâtre fonctionnel pour autre chose que le hockey.

Un beau coup des organisateurs.

Pat Burns et le Temple

La triste comédie montée par TSN la semaine dernière a bouleversé de nombreuses personnes. Et cela a fait prendre conscience de la délicatesse qu'il faut montrer dans les médias professionnels quand on est confronté à la mort.

Les lecteurs savent sans doute que «la morgue» ou «les viandes froides» des journaux et des réseaux de télé, contiennent des documents déjà préparés sur de nombreuses personnalités publiques dont on peut croire que leur vie est en danger. C'est vrai pour Montréal, c'est vrai pour New York et Paris, c'est vrai pour Londres et Madrid. Si le pape meurt ce soir à 23h, il y aura un texte étoffé dans La Presse.

Sauf que la règle d'or est d'obtenir une confirmation avant de publier quoi que ce soit.

Cependant, on aurait dû tenir compte de la maladie de Pat Burns dans certaines décisions. Pourquoi ne pas l'avoir intronisé au Temple de la renommée de son vivant? Il a reçu le trophée Jack-Adams en dirigeant trois équipes différentes dans sa carrière, le seul à avoir réussi l'exploit, il a totalisé 501 victoires et il est un candidat dont l'élection est assurée. Si Geoff Molson a retiré le chandail de Butch Bouchard de son vivant, pourquoi ne pas discrètement avoir rendu un hommage semblable à Burns? On peut espérer que Burns va vivre encore 10 ou 20 ans, mais on conviendra que sa maladie est pour le moins sévère.

D'ailleurs, pourquoi attendre 10 ans ou son départ? Même dans nos meilleures chicanes et engueulades, j'ai toujours adoré le solide Pat. Ça n'a pas changé.

Merci le CH...

Les partisans du Canadien devraient remercier l'organisation. Pour ce premier match préparatoire à la saison régulière, (deux billets coûtaient 280$ y compris les taxes hier soir) Jacques Martin pouvait compter sur 14 joueurs réguliers de la Ligue nationale. Plus Jarred Tinordi et Louis Leblanc. Ça veut dire que les fans ont eu de quoi se mettre sous la dent. C'est une marque de respect qui ne fut pas toujours appliquée dans un passé récent. Bravo.

Il faut dire que les gens s'étaient ennuyés de leur CH. Je ne cesse de me faire demander «si on va aller loin» cette année. C'est pas de savoir si le Canadien va aller loin qui est difficile, c'est de savoir ceux qui vont arriver devant lui à la fin de la saison. Pittsburgh, Washington, Philadelphie, Boston, Ottawa, Tampa Bay, Buffalo, New Jersey, la Floride, la Caroline... ça fait bien du monde dans le paquet.

L'horizon des femmes bloqué

Ryan Walter est l'homme le plus sensible, le plus généreux et le plus doux que j'aie jamais rencontré. C'est également un spécialiste de la motivation. Walter est le nouvel entraîneur de l'équipe nationale féminine de hockey.

Il va sans doute faire le travail. Le seul bémol, c'est qu'elles sont plusieurs au pays à aspirer à la récompense ultime d'une carrière: diriger l'équipe nationale du Canada. Et toutes ces femmes hyper compétentes voient maintenant que leur horizon est bloqué.

Ça demande réflexion.

DANS LE CALEPIN - Samedi, j'ai commis un lapsus qu'on a heureusement corrigé dans Cyberpresse. J'écrivais que les yeux de Vincent Lecavalier s'allumaient quand il parlait de sa petite fille de quatre ans et demi qui faisait maintenant ses nuits. C'était évidemment quatre mois et demi... et mes excuses à Mlle Lecavalier. On ne devrait jamais vieillir ainsi une dame.