L'entraîneur-chef Marc Dos Santos a peut-être le mieux résumé la situation: «L'arbitrage était mauvais à la Coupe du monde. Imaginez à notre niveau...»

Dos Santos a été diplomate devant les médias, mais on imagine facilement qu'en privé, les dirigeants et les joueurs de l'Impact ne devaient pas être aussi polis.

Ainsi, les officiels auraient causé l'élimination de l'Impact dimanche en Caroline. J'adhère très rarement à cette explication trop facile. Après tout, l'Impact a été blanchi dans ce match.

Mais admettons que ce soit un peu vrai, puisque même des collègues, qui se doivent d'être impartiaux, n'est-ce pas, sont de cet avis.

Lorsqu'on joue dans la ligue qui s'appelle la USSF Division-2 Pro League - elle avait un autre nom l'an dernier -, devant 2800 personnes pour une demi-finale, on ne doit pas s'attendre à un arbitrage de premier niveau. Ces hommes sont presque des bénévoles, des fans qui arbitrent. Il n'y a pas de gros budget pour leur formation et leurs dépenses, et on doit presque les remercier d'être là pour rendre service.

On voit le même phénomène dans la Ligue canadienne de football, que certains n'hésiteront pas à qualifier de ligue de broche à foin. Comparez avec l'arbitrage de la NFL, qui a des moyens illimités, pour comprendre.

Le président de l'Impact, Joey Saputo, souhaitait deux championnats de suite avant de passer à la MLS, ligue numéro un en Amérique du Nord, pour y faire une entrée remarquée en 2012. C'est raté pour 2010. En 2011, il faudra compter avec les mêmes officiels. La solution: mieux jouer.

On imagine la déception de cet homme, qui a tellement investi d'argent et de temps pour bâtir un club de soccer. L'Impact est la Cadillac de la USSF Division 2 Pro League. La plupart des autres équipes sont carrément semi-professionnelles. Et 2800 personnes pour une demi-finale...

Avec son joli stade, son important budget, sa belle image et son impeccable organisation, ne pas dominer est un peu humiliant pour l'Impact.

La faute des officiels?

Attendons voir. Je ne suis pas certain que l'arbitrage de la MLS réglera tous les problèmes.

Même à la Coupe du monde... comme dit Dos Santos.

L'exemple de Calgary

Les dirigeants du hockey mineur de la région de Calgary ont décidé de prendre les grands moyens et nous les félicitons chaleureusement.

Pour éviter les débordements et les scènes disgracieuses, tous les parents doivent remplir un long formulaire - il faut une heure pour le remplir - et signer une entente où ils s'engagent à se comporter correctement, sous peine de se voir refuser l'accès aux arénas.

La campagne porte le simple de nom de RESPECT.

J'espère que notre hockey mineur, où il n'est pas rare de voir des adultes se défouler de toutes leurs frustrations sur des officiels, des entraîneurs et même des jeunes, aura le courage d'imiter les gens de Calgary. Ça n'évitera pas toutes les aberrations, comme ces pères qui punissent leur enfant parce qu'il n'a pas marqué ou qui le récompensent parce qu'il a marqué, ce qui n'est pas mieux. (On n'encourage pas l'individualisme dans un sport d'équipe.)

On n'empêchera pas non plus certains entraîneurs de laisser sur le banc des tout-petits afin de gagner des matchs et de flatter leur ego. (L'entraîneur de hockey mineur est là pour servir les enfants, non pas pour sa gloire personnelle.)

Ça serait un petit pas en avant. Un petit pas de plus vers la civilisation de nos arénas.

Vuvuzela

«Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient, Rocket...»

Mon saint poisson rouge a tout de suite déposé son accordéon...

«Qu'est-ce qui ne va pas, mon pédestre ami? Raconte...

-Je suis allé au nouveau Montréal Pool Room, institution montréalaise s'il en est une... Il est déménagé de l'autre côté du boulevard Saint-Laurent.

-Et puis?

-Et puis... les hot-dogs ne sont plus aussi bons. Voilà. Ils sont secs, alors qu'un bon hot-dog steamé est toujours un peu humide et graisseux. Sec, il n'est qu'un Valentine.

-Ainsi va la vie... Alors qu'est-ce que tu comptes faire avec le voisin à vuvuzela?

-D'abord, il faudrait que je le trouve. On l'entend, mais on ne le voit pas. J'ai pensé à un bâton de baseball...

-Bonne idée.

-Que de problèmes, Rocket. Sais-tu qu'il y a des lecteurs qui m'écrivent pour me dire que nos conversations sont complètement niaiseuses et ne devraient pas paraître dans un journal sérieux comme La Presse?

-Et qu'est-ce que tu leur réponds?

-Je ne réponds pas.

Photo: Bernard Brault, La Presse

L'entraîneur-chef de l'Impact, Marc Dos Santos (à gauche), qu'on voit en compagnie de son adjoint Mauro Biello: «L'arbitrage était mauvais à la Coupe du monde. Imaginez à notre niveau...»