En entrant dans l'aréna, nous avons été accueillis par un groupe de femmes dynamiques qui portaient de flamboyants chandails roses. On nous a offert des dépliants et des billets de tirage, et on nous a montré les prix à remporter ou les souvenirs destinés à l'encan silencieux. Il y avait des maillots, des coupe-vents et des bâtons autographiés par des joueurs de la LNH et des olympiennes.

Il m'a fallu un peu de temps pour réaliser que toutes ces dames actives et souriantes étaient des survivantes du cancer du sein.

Les Stars de Montréal, notre équipe de hockey féminin, ont reçu dans un uniforme rose leurs grandes rivales de Boston et elles ont organisé, pour l'occasion, une collecte de fonds pour la Fondation du cancer du sein. Les visiteuses avaient ajouté des touches de rose à leur uniforme des Bruins.

Les filles avaient pour objectif d'emplir les 1000 sièges de l'aréna Étienne-Desmarteau de Rosemont, où l'entrée était gratuite. Il y a finalement eu environ 600 personnes, ce qui est très bien pour un samedi après-midi.

Avant le début du match, la capitaine des Stars, Lisa Marie Breton, a présenté les invitées d'honneur, à commencer par sa mère, survivante. Caroline Ouellette, trois fois médaillée olympique, a enchaîné en présentant sa tante, survivante. Puis la vingtaine de dames en rose, toutes joyeuses, se sont dirigées une par une vers le centre de la patinoire. La cérémonie n'avait rien de triste et la foule applaudissait avec enthousiasme. La cérémonie avait plutôt quelque chose d'inspirant.

À peu près au même moment, dans un autre coin de la ville, les funérailles d'Audrey Best, 50 ans, ex-femme de Lucien Bouchard, étaient célébrées. Mme Ouellette mère, infirmière à la retraite, m'a appris qu'on mourait toujours du cancer du sein, de moins en moins, mais qu'il restait du chemin à faire. Mme Ouellette a ensuite eu la surprise de croiser une ex-collègue de travail, perdue de vue depuis plusieurs années, qui portait le maillot rose.

Et puis le match a eu lieu, les prix ont été remis, l'encan s'est déroulé calmement, les dons ont été recueillis...

Je n'ai pas noté le score final. Est-ce vraiment important?

Le trio gruau

Dans mes années de ligue de garage à Étienne-Desmarteau, nous étions volés quelques fois par hiver. Les petits salauds partaient avec pantalons, argent et portefeuilles jetés en vitesse dans des sacs de hockey. Nous le savions dès la fin du match quand nous trouvions le cadenas brisé sur le plancher du couloir.

Ma compagne était toujours morte de rire en me voyant rentrer à la maison en combinaison Stanfield.

Je ne sais pas si la sécurité s'est améliorée, mais le vieil aréna s'adapte aux caprices du temps qui passe.

Samedi, une dame voilée a amené ses enfants pour la séance de patinage sur la patinoire secondaire... La cafétéria, qui a fait table rase de malbouffe, offre le «trio gruau» - et ce n'est pas une blague. J'ai passé mon tour.

À la boutique, on vend des vuvuzelas entre deux affûtages de patins...

Casseux de party

Gary Bettman aurait pu choisir un autre moment que le joyeux week-end des Étoiles pour asséner un direct au menton des fans des Nordiques. Pas d'intention de déménager d'équipe, pas d'expansion en vue, a dit Call Me Gary.

Merci quand même.

Il faudra beaucoup de courage et de ténacité dans ce dossier de plus en plus déjanté.

Décès de François Forest

Les anciens de La Presse et des médias québécois sont en deuil de François Forest, décédé vendredi dernier à 62 ans.

Esprit brillant et original, François a travaillé au Journal de Montréal avant de se retrouver au centre de la folle épopée des flashes de la section des sports de La Presse des années 70.

Nos sympathies à ses enfants Aubert, Flavie et Julien, ainsi qu'à sa femme Hélène.

À la demande de François, il n'y aura pas de funérailles.

Photo: David Boily, La Presse

Les Stars de Montréal (à gauche) ont reçu dans un nouvel uniforme rose leurs grandes rivales de Boston samedi et elles ont organisé, pour l'occasion, une collecte de fonds pour la Fondation du cancer du sein.