Voici un beau duel local: les Martlets de l'Université McGill et les Carabins de l'Université de Montréal s'affrontent en finale québécoise de hockey féminin. Ce qu'on pourrait appeler la bataille du mont Royal - que voulez-vous, ce n'est pas le CH qui va nous exciter de ce temps-là - commence soir au CEPSUM à 19h.

Les Martlets sont classées au premier rang canadien alors que les Carabins sont au huitième. En cinq matchs cette saison, les filles en rouge ont dominé les filles en bleu dans quatre parties, dont une fois par le score de 10-0...

«Dans cette défaite de 10-0, le nombre de lancers étaient de 26 contre 26, nous dit l'entraîneuse des Carabins, Isabelle Leclaire. Ça prouve que les Martlets sont capables d'exécuter. Une erreur à notre ligne bleue et c'est un but pour McGill dans 90% des cas.»

Les Carabins ont remporté une victoire de 3-2 tôt en saison et la dernière rencontre entre les deux équipes a donné un pointage de 2-1 en faveur de McGill.

«Nous avons terminé la saison en force, c'est encourageant. McGill, c'est la vitesse et l'exécution. Il ne faut pas accorder de surnombre, comme dans le dernier match, a expliqué Leclaire.

«Charlene Labonté en est à sa dernière saison devant le but de McGill. C'est un gros avantage, elle a beaucoup d'expérience et elle se comporte comme un leader et un quart-arrière. Elle sort de son but et fait des passes. C'est la seule au Canada capable de le faire. Elle dégage beaucoup de confiance.

«Il nous faudra un gardien de but solide, nous avons des filles capables de marquer...», a fait remarquer Leclaire.

Et qui sera devant les buts des Carabins?

«Je préfère ne pas le dire...»

Bon, ça va, on a l'habitude.

Ferme-là donc...

Andrei Kostitsyn a raté une belle occasion de se taire avant de partir pour Nashville. À un collègue, il a déclaré: «Scott Gomez était mon meilleur ami. Il riait tout le temps...»

Andrei aurait pu nous raconter ce qu'il y avait de si drôle... En fait, Gomez riait tellement que l'entraîneur adjoint Randy Ladouceur en a pété les plombs au milieu d'un entraînement.

Je voyais Andrei devenir une star à Montréal avec tout ce talent. Mais le temps passait et il disparaissait de façon constante. La dernière fois que je me suis trompé à ce point, c'était dans le cas de John Leclair. Et rappelez-vous comment il a explosé à Philadelphie...

Gary Carter

Une idole, une franchise, un ami, même un frère... Si Gary Carter avait entendu tout ce qu'on a dit sur lui à sa mort, il aurait souri et trouvé ça normal. Il était comme ça.

Carter avait beaucoup de qualités et de talent, et maintenant que nous pensons, avec raison, honorer sa mémoire avec un parc, une rue ou une station de métro, voilà que nous découvrons un autre atout: son nom.

Pour un public francophone, Gary est familier et Carter aussi. S'il s'était appelé Orel Hershiser ou Carl Yastrzemski, par exemple, je me demande s'il nous aurait marqués autant.

Yastrzemski, c'était mon préféré quand j'étais petit baseballeur à Rosemont. Je prenais sa pose particulière au bâton, les bras bien hauts. Ne riez pas. En 1965, j'ai été désigné le pee wee «le plus utile» de l'Association sportive de Rosemont. J'ai même une petite plaque pour le prouver.

À l'époque, on disait «plus utile», une traduction de most valuable. Mes parents étaient fiers, mais «plus utile» les faisait un peu rigoler, vu que je ne foutais rien à la maison.

Bref, creusons-nous la cervelle pour honorer Gary Carter comme il faut. Le bonhomme a beaucoup donné à Montréal.

Et espérons que le jour de l'inauguration, Youppi!, pardon, monsieur Youppi!, sera invité.