Lancé au mois de janvier au festival de Sundance, le deuxième long métrage de Monia Chokri à titre de réalisatrice prend ce mercredi l’affiche en France. Babysitter, adaptation cinématographique de la pièce éponyme de Catherine Léger, reçoit un accueil généralement favorable de la part des critiques de l’Hexagone.

Mettant en vedette Patrick Hivon, Monia Chokri, Nadia Tereszkiewcz, Steve Laplante et Hubert Proulx, l’histoire est construite autour d’une blague sexiste que fait à la télé un ingénieur sans histoire lors d’un évènement sportif, laquelle fera partir en vrille son existence.

Parmi les critiques plus favorables, signalons celle de L’Obs : « C’est le Théorème de l’ère #metoo, signé par la fille spirituelle de John Waters et des frères Coen. Avec son approche du machisme et de la bien-pensance à la fois sarcastique et subtile, son comique outré et son style survolté, entre la BD, le conte de fées et le giallo, le deuxième film de l’actrice-réalisatrice Monia Chokri est d’une modernité telle qu’il devrait mieux vieillir que les clivages qu’il moque et risque de provoquer. »

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Du côté du journal Le Parisien, on indique que Babysitter « ne ressemble à rien et ça peut plaire à tous, tant son regard est dénué de tout préjugé », et le Paris Match explique qu’on y « retrouve là le style Chokri : poésie, humour et punchlines bien troussées ». Dans le magazine Première, on loue aussi ce nouveau long métrage de la cinéaste québécoise, offert trois ans après La femme de mon frère, qui avait obtenu un prix coup de cœur de la section Un certain regard au Festival de Cannes. « Monia Chokri signe un état des lieux rigolard des nouveaux rapports hommes-femmes, mais armée de la conviction, finalement pas si courante que ça, que les comédies de mœurs ne sont pas condamnées à être des trucs informes et moches à regarder », souligne Première.

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L’unanimité critique étant virtuellement impossible en France, on note aussi quelques couacs dans la presse de référence. Si Le Monde, Télérama et Les cahiers du cinéma en relèvent les qualités, le film ne trouve guère grâce aux yeux du critique du Figaro : « Louable mais pénible à endurer… ». Le journal Libération y va de son côté d’une charge assez violente : « Le résultat est une charpie de coulée peinturlurée », peut-on notamment lire.

Le public québécois devra patienter un moment pour juger par lui-même. Babysitter prendra l’affiche en nos terres le 3 juin.