(Cannes) « Je ne connais pas l’image de Johnny Depp aux États-Unis », a assuré lundi Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes, alors que l’acteur accusé de violences conjugales incarne Louis XV dans Jeanne du Barry, présenté mardi en ouverture.

Dans ce film, la réalisatrice française Maïwenn se met en scène en favorite du roi joué par Johnny Depp, persona non grata sur les plateaux américains depuis des accusations de violences conjugales puis des accusations mutuelles de diffamation avec son ancienne épouse Amber Heard.

« Je ne connais pas l’image de Johnny Depp aux États-Unis », a déclaré M. Frémaux lors d’une conférence de presse, expliquant avoir « une seule conduite dans la vie : la liberté de penser, de parler, d’agir dans le cadre de la loi ».

« Je suis la dernière personne à pouvoir vous parler de tout ça, car, s’il y a une personne au monde qui ne s’est pas intéressée à ce procès très médiatique (entre Johnny Depp et Amber Heard, NDLR), c’est moi. Je ne sais pas de quoi il s’agit, je m’intéresse à Depp comme acteur ».

Alors que la 76e édition de l’évènement cannois va s’ouvrir dans un climat social encore tendu en France, le délégué général a également assuré que le festival avait « un beau dialogue avec la CGT », qui a promis des actions et évoqué des coupures de courant.

« Concernant les choses annoncées dans la presse sur d’éventuelles coupures d’électricité ou troubles sociaux […], nous parlons dans un beau dialogue avec la CGT. Rien pour l’instant, pour ce qui nous concerne, n’est annoncé. On verra bien », a-t-il ajouté, rappelant que la première ministre Elisabeth Borne reçoit les syndicats mardi et mercredi.

Malgré un arrêté préfectoral interdisant toute manifestation à Cannes, dans un périmètre restreint autour de la Croisette pendant le Festival (du 16 au 27 mai), la CGT a annoncé samedi différentes actions dans le cadre de son opposition à la réforme des retraites.

Ainsi, vendredi, de 13 h à 15 h, elle compte réunir les salariés du secteur de l’hôtellerie pour un rassemblement fixe, sur le parvis du Carlton, un lieu privé exclu de l’interdiction prise par la préfecture.

Le Festival de Cannes est un endroit « à la fois protégé pendant 15 jours et, en même temps, toujours l’objet d’un certain nombre de revendications, car il leur fait écho plus fortement », a encore souligné M. Frémaux ajoutant qu’il « y aura des revendications ou des moments d’expression ».