(Cannes) Notre envoyé spécial sur la Croisette fait un compte rendu des dernières nouvelles du Festival de Cannes.

Une Palme d’or d’honneur pour Michael Douglas

Présentée par Uma Thurman, la Palme d’or d’honneur a été attribuée à Michael Douglas sous une longue ovation. Habitué de Cannes, l’acteur s’était réinventé ici il y a 10 ans en accompagnant la présentation de Behind the Candelabra, un film de Steven Soderbergh dans lequel il campait le flamboyant pianiste Liberace. « Je suis venu à Cannes une première fois il y a plus de 40 ans, a raconté l’acteur lors d’une interview diffusée mardi au Journal de France 2. On trouve ici un véritable amour du cinéma et on a aussi l’occasion de rencontrer des gens issus de cultures différentes. » Sur la scène du Grand Théâtre Lumière, Michael Douglas a rappelé l’importance de la France dans l’histoire des États-Unis, notamment grâce au personnage de Benjamin Franklin qu’il campe dans une série, et a tenu à dire en français : « Je vous embrasse de tout mon cœur ».

Chiara Mastroianni et du cinéma en héritage

PHOTO SARAH MEYSSONNIER, REUTERS

Sous l’immense affiche conçue à partir d’une photo de sa mère, Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni a animé la cérémonie d’ouverture du 76e Festival de Cannes.

Elle a déjà accompagné à Cannes les films dans lesquels elle joue, a même obtenu le prix de la meilleure actrice d’Un certain regard grâce à Chambre 212 (Christophe Honoré), a déjà fait partie du jury sous la présidence de Martin Scorsese en 1998, mais Chiara Mastroianni n’avait encore jamais assumé la fonction de maîtresse de cérémonie. « J’étais surprise qu’on me propose ce rôle, moi la novice qui n’ai jamais rien présenté ! », a déclaré au Journal du dimanche celle qui a aussi monté les marches en compagnie de ses parents légendaires, Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni. De tous les membres de la famille, celle qui vivra la plus vive émotion sera probablement Anna Biolay, fille de Chiara Mastroianni. Cette dernière, âgée de 20 ans, montera les marches pour la première fois lors de la présentation de Rosalie, un film de Stéphanie Di Giusto dans lequel elle tient un rôle, sélectionné à Un certain regard.

Ruben Östlund : une troisième Palme plutôt qu’un Oscar !

PHOTO LOÏC VENANCE, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le cinéaste suédois Ruben Östlund préférerait de loin une troisième Palme d’or à un Oscar.

Le cinéaste suédois Ruben Östlund, qui préside le jury cette année, fait partie du club sélect des cinéastes ayant remporté la Palme d’or du Festival de Cannes deux fois. Au cours d’une conférence de presse tenue mardi, le réalisateur de The Square (2017) et Triangle of Sadness (2022), aussi en lice plus tôt cette année aux Oscars, a déclaré qu’à titre de cinéaste européen, une Palme a plus de valeur à ses yeux qu’une statuette dorée. « Entre une troisième Palme et un Oscar, le choix est facile à faire ! », a lancé celui qui, dans une entrevue au Variety, n’a pas caché son ambition de devenir le premier cinéaste de l’histoire à réussir un triplé cannois. Quand on lui a fait remarquer que Ken Loach, en compétition cette année avec The Old Oak, pourrait réussir l’exploit avant lui, Östlund n’y a vu aucun inconvénient. « Si Ken Loach a fait le meilleur film, il aura sa troisième Palme. Et moi, je devrai en gagner quatre ! »