Ils ont été présentés dans de grands festivals internationaux. Certains ont récolté des prix prestigieux. Voici une sélection de 10 films d’auteur étrangers, tirés de la cuvée d’automne 2023. Un survol d’une rentrée cinéma qui donne envie de sortir de la maison.

Poor Things, de Yórgos Lánthimos

Poor Things (Pauvres créatures) est une comédie noire et fantastique, réalisée par Yórgos Lánthimos (The Favourite), mettant en vedette Emma Stone, Willem Dafoe et Mark Ruffalo. Il s’agit de l’adaptation du roman d’Alasdair Gray qui se déroule à l’époque victorienne au parfum surréaliste. L’actrice oscarisée incarne la patiente d’un scientifique excentrique joué par Willem Dafoe. Une femme qui partira en quête de découvertes et de liberté. Il s’agit d’un retour au cinéma pour Emma Stone puisque son dernier rôle était celui de Cruella.

En salle le 8 septembre

El Conde (Le Comte), de Pablo Larraín

Le comte est une comédie noire sur fond d’horreur qui imagine un univers parallèle inspiré de l’histoire récente du Chili. En faisant du dictateur Augusto Pinochet un vampire qui habite dans une demeure en ruine située dans l’extrême sud du continent, Pablo Larraín (Neruda) illustre l’appétit du mal de Pinochet et de son régime fasciste. Or, après 250 ans en vampire, Pinochet décide d’arrêter de boire du sang et de renoncer au privilège de la vie éternelle… Jaime Vadell incarne l’ex-général chilien disparu en 2006. Le comte sortira sur Netflix quelques jours après le 50e anniversaire du coup d’État de Pinochet.

En salle le 15 septembre

Killers of the Flower Moon, de Martin Scorsese

Une fresque historique de Martin Scorsese basée sur des faits réels, le long métrage se penche sur l’histoire de la Nation osage aux États-Unis, établie sur un territoire convoité en raison de la présence de pétrole et dont des membres ont été mystérieusement assassinés. Entre le western, la tragédie antique et le film noir, le légendaire cinéaste retrouve ses acteurs fétiches : Leonardo DiCaprio et Robert De Niro. Cannes s’est enflammée pour son œuvre, la comparant aux classiques de John Ford. Faut-il en dire davantage ? Sinon que le nouvel opus du réalisateur de Taxi Driver a nécessité sept mois de tournage et un budget de 200 millions de dollars américains ! Killers of the Flower Moon promet d’être LE grand évènement cinéma de l’automne 2023.

En salle le 20 octobre

Vers un avenir radieux, de Nanni Moretti

Présenté en compétition officielle à Cannes en mai dernier, le nouveau film de Nanni Moretti est une autofiction dans laquelle un cinéaste, Giovanni (le vrai prénom de Moretti), veut réaliser un grand film sur le Parti communiste italien et la répression hongroise par les Soviétiques. Bien sûr, le personnage traversera une série d’embûches. Son producteur français (Mathieu Amalric) est au bord de la faillite. Et son couple est en crise (son amoureuse est jouée par Margherita Buy). La critique a bien accueilli ce long métrage du réalisateur de 70 ans. « Nanni Moretti effectue une espèce de retour aux sources en faisant ce qu’il fait de mieux : parler de lui-même », a écrit La Presse durant le festival.

En salle le 13 octobre

The Killer, de David Fincher

Après une catastrophe évitée de justesse, un tueur à gages solitaire et froid (Michael Fassbender) se bat contre ses employeurs dans une chasse à l’homme à travers le monde. Et finira par remettre son existence en question. Tourné en partie à Paris, à La Nouvelle-Orléans et en République dominicaine, le nouveau David Fincher (Seven, Fight Club, The Social Network), qui sortira directement sur Netflix, met aussi en vedette Tilda Swinton et Charles Parnell. Il est inspiré de la série de bande dessinée Le tueur, créée par Matz et Luc Jacamon.

En salle le 10 novembre

Maestro, de Bradley Cooper

Dans Maestro, le nouveau long métrage écrit et réalisé par Bradley Cooper, le comédien interprète le célèbre chef d’orchestre new-yorkais Leonard Bernstein. Le film dépeint la belle histoire d’amour du compositeur de West Side Story avec Felicia Montealegre (Carey Mulligan) et ses relations homosexuelles en dehors de son mariage dans les années 1960 et 1970. Il met aussi en vedette Matt Bomer, Sarah Silverman, Gideon Glick et plusieurs autres. Maestro est le premier film réalisé par Cooper depuis A Star Is Born. Il sera présenté en compétition officielle au Festival de Venise, le 2 septembre, en présence du maestro Yannick Nézet-Séguin, chef de l’Orchestre métropolitain et directeur musical du Metropolitan Opera de New York (Met), qui a collaboré au film.

En salle le 22 novembre et sur Netflix le 20 décembre.

Priscilla, de Sofia Coppola

Les cinéphiles retrouveront Graceland, au tournant des années 1960 et 1970, en allant voir Priscilla. Le nouveau film de la réalisatrice américaine Sofia Coppola (The Virgin Suicides, Lost in Translation) est un flm biographique qui raconte la vie de l’unique épouse du chanteur Elvis Presley. Basé sur les mémoires de Priscilla Presley Elvis & Me, le film suivra la femme née en 1945, de 15 ans à 27 ans, et mettra en vedette Cailee Spaeny et Jacob Elordi. Dans Priscilla, Elvis sera donc au second plan.

En salle 27 octobre

Anatomie d’une chute, de Justine Triet

Palme d’or au Festival de Cannes, Anatomie d’une chute, de Justine Triet (Sybil), est centré sur un couple et son fils malvoyant de 11 ans. La famille vit loin de tout, à la montagne, dans les Alpes. Un jour, le mari jaloux est retrouvé sans vie au pied de la maison familiale après avoir fait une chute. Suicide ou homicide ? Une enquête est ouverte. Sa femme, qui le trompait, devient suspecte et sera inculpée. Le fils, Daniel, assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple. Un film « vertigineux et captivant » qui a passionné le jury cannois.

En salle en octobre

Sur l’Adamant, de Nicolas Philibert

Sur l’Adamant est un film documentaire sur la psychiatrie réalisé par le Français Nicolas Philibert. Il a décroché l’Ours d’or au Festival de Berlin, en février dernier. Le titre fait référence à un centre de jour pour patients avec des troubles psychiques. Unique en son genre : il est édifié dans un bâtiment flottant sur la Seine. « Sans voix hors champ, scrutant les visages des patients dans cette structure unique où une grande liberté leur est laissée, Sur l’Adamant montre la frontière qui finit par se brouiller entre soignants et malades », écrit-on dans le dossier de presse.

En salle le 1er décembre

PHOTO FOURNIE PAR SPHÈRE FILMS

Athos (Vincent Cassel), Aramis (Romain Duris) et Porthos (Pio Marmaï) dans la première partie des Trois mousquetaires sortie au printemps dernier.

Les Trois mousquetaires : Milady, de Martin Bourboulon

Après D’Artagnan, Les Trois mousquetaires : Milady revisite la célèbre œuvre d’Alexandre Dumas, et avec les mêmes interprètes que dans le premier volet : François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï et Eva Green. Celle-ci joue la fascinante Milady qui devient le personnage central de la suite. Du Louvre au palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle, on renoue avec les aventures de Dumas, entre guerres de religion et menaces d’invasion de l’Hexagone par l’Angleterre. Des héros dont la fierté et les épées sont liées au destin de la France.

En salle le 15 décembre