(Paris) Le réalisateur français Nicolas Bedos sera jugé en septembre 2024 à Paris pour un « baiser dans le cou dans une boîte de nuit », qualifié par le tribunal d’« agression sexuelle », et pour le harcèlement sexuel au cours d’une autre soirée d’une deuxième femme, a annoncé mercredi son avocate.

Fils de l’humoriste Guy Bedos, Nicolas Bedos a fait tourner le gratin du cinéma français, de Jean Dujardin (OSS117 : Alerte rouge en Afrique noire) à Isabelle Adjani (Mascarade), en passant par Guillaume Canet et Fanny Ardant.

Nicolas Bedos doit comparaître le 26 septembre prochain pour « agression sexuelle » sur Emma G. à Paris entre le 11 et le 12 mai 2023 « par personne en état d’ivresse manifeste » et pour « harcèlement sexuel » sur une seconde femme, Clémence A., commis entre le 14 et le 15 juin 2018 à Paris, a confirmé à l’AFP le tribunal.

Ces faits « n’ont donné lieu à aucune plainte », a déclaré dans un message transmis à l’AFP Me Julia Minkowski, qui explique avoir « pris l’initiative de faire connaître » ce procès « pour éviter que des contrevérités inacceptables ne soient de nouveau relayées autour de cette procédure ».

Selon elle, les faits reprochés sont « un baiser dans le cou sur une femme dans une boîte de nuit en mai 2023 » et du « harcèlement sexuel, d’autre part, envers une femme qui décrit, lors d’une seule et même soirée en juin 2018 chez un ami commun, un comportement insistant et offensant pour lequel Nicolas Bedos s’était excusé à l’époque ».

Selon une source proche du dossier, Emma G. a dénoncé un baiser non consenti dans le cou et le fait qu’il l’ait attrapée de force par la taille.

En revanche, « un classement sans suite en raison de la prescription a été décidé » concernant des faits dénoncés par deux autres femmes, a précisé le tribunal.

Accusé d’attouchements dans une boîte de nuit par une femme de 25 ans en juin 2023, l’acteur est par ailleurs déjà convoqué devant la justice en février pour agression sexuelle en état d’ivresse.

Le cinéma français est déjà secoué par l’affaire Gérard Depardieu, une icône nationale, inculpé de viols, en 2020, et contre qui une deuxième plainte pour agression sexuelle a été déposée pour des faits a priori prescrits en 2007.

Début décembre, la chaîne de télévision publique France 2 a diffusé une séquence tournée il y a cinq ans dans laquelle l’acteur, qui rejette les accusations le visant, multiplie propos misogynes et insultants en s’adressant à des femmes, n’épargnant pas une fillette de ses propos obscènes.