Louis Wain était un homme aux multiples talents, mais l’histoire retient surtout ses portraits de chats. À la fin du XIXe siècle, la popularité de ses dessins était telle qu’ils auraient même contribué à faire entrer les petits félins dans les salons de Grande-Bretagne comme animaux de compagnie.
Soutenu par une narration d’Olivia Colman, le récit de ce long métrage de Will Sharpe (The Darkest Universe), qui cosigne le scénario avec Simon Stephenson (Luca), décrit le parcours d’un homme talentueux, dont la vie sera cependant marquée par le refus des conventions et le poids des responsabilités familiales. En l’absence du père, on attendait de cet aîné d’une famille de six enfants — et seul garçon — qu’il puisse tenir adéquatement le rôle du « chef »…
Épousant Emily (Claire Foy), une gouvernante embauchée par l’une de ses sœurs pour s’occuper des plus jeunes (cela provoque un scandale dans une société où les classes sociales sont encore très étanches), Louis (Benedict Cumberbatch) devra subir des épreuves qui, d’évidence, auront un impact sur sa santé mentale. En choisissant de raconter la vie entière de l’artiste, les scénaristes n’évitent pas les pièges du film biographique classique, même si leur personnage est, d’une certaine façon, atypique. L’univers créatif de Louis Wain — et son regard sur le pouvoir de l’électricité — aurait mérité une approche plus éclatée.
La performance de Benedict Cumberbatch est évidemment de haute tenue, mais ses présences dans d’autres drames historiques, The Imitation Game notamment, font en sorte qu’une impression de déjà-vu s’immisce subrepticement.
En salle en version originale, en version doublée en français et en version originale sous-titrée en français (sous le titre La vie extraordinaire de Louis Wain).
En salle, sur Amazon Prime Video à compter du 5 novembre.
Drame biographique
The Electrical Life of Louis Wain
Will Sharpe
Avec Benedict Cumberbatch, Claire Foy, Andrea Riseborough
1 h 51