Est-il possible de proposer un buddy movie dont les protagonistes sont un homme et un chien sans obligatoirement tomber dans la grosse farce ? Voilà le défi qu’a voulu relever Channing Tatum avec Dog. En plus d’y tenir la vedette, l’acteur fait ses débuts derrière la caméra en signant avec Reid Carolin, aussi son partenaire de production, la réalisation de ce long métrage.

Sur le plateau, les tâches étaient relativement bien définies. Quand il donnait la réplique à son partenaire, un chien belge malinois répondant au nom de Lulu, Channing Tatum, qui signe Dog (Chien) à titre de coréalisateur, s’occupait aussi de diriger la vedette canine.

« Et Reid avait de son côté la tâche de me diriger ! a raconté l’acteur au cours d’une conférence de presse virtuelle tenue récemment, à laquelle La Presse a assisté. Quand on tourne, c’est toujours habituellement un peu le chaos. Même à titre d’acteur, on ne sait jamais vraiment si ce qu’on vient de faire donnera quelque chose de formidable. En fait, j’ai adoré tout le processus de préparation, davantage que le fait de diriger au moment du tournage. Et si jamais je réalise un autre film, il est certain que je ne jouerai pas dedans ! »

Inspiré d’un documentaire

Pour les deux hommes, Dog revêt un caractère particulier. Ce long métrage de fiction est en effet inspiré d’un documentaire produit pour la chaîne spécialisée HBO il y a cinq ans par la société Free Association, que dirige le tandem. War Dog : A Soldier’s Best Friend décrivait comment des soldats travaillaient avec leur chien au cours d’opérations militaires spéciales.

PHOTO FOURNIE PAR ENTRACT FILMS

Channing Tatum et Reid Carolin sur le plateau de Dog (Chien)

« Il s’agit d’une culture particulière et fascinante, indique le coréalisateur Reid Carolin, aussi auteur du scénario. Dans ce genre de bataillon, un chien devient pratiquement un soldat à part entière. »

Notre but était de raconter une histoire divertissante tout en restant le plus authentiques possible. Nous voulions être à la hauteur de ceux qui nous ont inspirés.

Reid Carolin, coréalisateur

Channing Tatum, qui précise avoir eu des chiens toute sa vie, incarne ainsi Jackson Briggs, un soldat ayant dû prendre un temps d’arrêt après avoir subi une blessure au cerveau. Se sentant prêt à revêtir de nouveau l’uniforme, le vétéran se voit d’abord confier une tâche d’apparence plutôt anodine par des supérieurs qui veulent mesurer ses capacités. Briggs a pour mission de ramener le chien Lulu qui, en mission avec son maître, a accompli des exploits héroïques sur les champs de bataille. Le maître ayant récemment perdu la vie, Lulu doit être ramené à temps en Arizona pour les funérailles.

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En plus de jouer, Channing Tatum avait la tâche de diriger son partenaire canin sur le plateau de Dog (Chien).

« Ces chiens n’arrêtent jamais et symbolisent le meilleur de leur bataillon, ajoute Channing Tatum. Ils n’ont peur de rien et résistent à tout. Ils en sont presque surhumains ! Pour les besoins du film, trois chiens ont été entraînés. »

Sur la voie d’une sorte de guérison

L’un des thèmes abordés dans l’histoire est la santé physique et psychologique des militaires. Ayant subi une lésion traumatique au cerveau, Jackson Briggs, comme de nombreux compagnons d’armes, n’est pas revenu indemne de sa mission.

« En explorant ce thème, on a constaté que chaque membre d’un bataillon d’élite est atteint par quelque chose à un moment ou à un autre, souligne Channing Tatum. Et si ce n’est pas une lésion traumatique au cerveau, comme Briggs, ça peut être autre chose. Les commotions cérébrales guettent en outre ceux qui doivent tirer avec des armes lourdes par-dessus leur épaule. C’est tellement intense que l’armée a maintenant mis des restrictions sur le nombre de projectiles qu’un soldat peut utiliser à l’intérieur d’une certaine période. On ne sait pas tout non plus. Tout n’est pas rapporté. »

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Le partenaire de jeu de Channing Tatum dans Dog (Chien) est Lulu, un chien berger malinois.

Ultimement, Dog relate la rencontre entre deux êtres vivants, indifférents l’un à l’autre au départ, qui trouvent ensemble une voie vers une sorte de guérison.

« Dans une communauté militaire, un peu dans une bulle à l’extérieur du monde, ceux qui y vivent sont habitués à réprimer leurs sentiments parce qu’il en va de leur propre survie, explique Reid Carolin. Un chien peut avoir la capacité de les ouvrir un peu à eux-mêmes. Dans ce cas-ci, Briggs et Lulu se portent mutuellement secours sans même en avoir conscience. »

Dog (Chien en version française) prendra l’affiche en salle le 18 février.