L’une des raisons pour lesquelles Mean Girls a si bien traversé l’épreuve du temps est sa brillante distribution, en commençant par Lindsay Lohan, qui incarne la nouvelle venue à l’école secondaire North Shore, Cady Heron. L’Australienne Angourie Rice, vue dans les récents Spider-Man, prend la relève 20 ans plus tard dans une version musicale du film. La Presse s’est entretenue virtuellement avec elle.

Avant même d’obtenir un rôle dans la nouvelle version de Mean Girls, est-ce que le film d'origine avait une signification particulière pour vous ?

Je l’ai vu tellement souvent ! C’est l’un de ces films qui sont vraiment associés à mon adolescence et à ma jeunesse. Si je ne jouais pas dans le nouveau, je regarderais toutes les entrevues et je serais au cinéma le jour de sa sortie. D’en faire partie est surréel !

Bien que vous ne représentiez pas une génération entière, croyez-vous que Mean Girls est une œuvre chère à beaucoup de gens dans la vingtaine ?

Mean Girls a des fans de toutes les générations. Autant de personnes dans la vingtaine que dans la quarantaine m’ont dit qu’elles ont grandi avec le film. Des jeunes de 14 ans que j’ai rencontrés m’ont raconté que c’est leur film préféré à regarder lorsqu’ils dorment chez des amis. Il n’a pas d’âge, selon moi.

PHOTO JOJO WHILDEN, FOURNIE PAR PARAMOUNT PICTURES

En plus d’avoir écrit le scénario, Tina Fey (à gauche) reprend le rôle de Mlle Norbury, alors qu’Angourie Rice incarne Cady Heron dans la nouvelle version de Mean Girls.

Cette nouvelle version permet de mettre à jour certains éléments du scénario. Selon vous, quel aspect en bénéficie le plus ?

Tina Fey, qui a écrit l’original, la comédie musicale sur Broadway et celui-ci, est une grande scénariste, car elle s’adapte et évolue constamment, et ses œuvres en sont le reflet. J’ai dit que le Mean Girls de 2004 n’a pas d’âge, car il n’est pas coincé dans le temps. Par exemple, Tina Fey savait que l’expression « Fetch » allait nécessairement se démoder, alors elle en fait une blague qui est devenue l’une des plus mémorables. Elle a fait quelques changements pour la comédie musicale et pour le nouveau film, mais rien qui ne dénature l’original.

Tina Fey vous a-t-elle offert ses conseils durant le tournage ?

J’aimais lui poser des questions sur son expérience du film de 2004, mais le plus merveilleux avec elle est la liberté qu’elle nous a donnée. On pouvait lui poser toutes les questions possibles, remettre en question certaines choses, en retravailler d’autres, sans craindre de se faire envoyer paître. Cette latitude a fait une grande différence.

Vous avez joué dans des œuvres qui se déroulent au secondaire. Est-ce que tourner certaines scènes peut donner l’impression d’être de retour à l’école ?

Parfois, mais j’ai remarqué que n’importe quel environnement de travail peut nous rappeler le secondaire, et pas nécessairement d’une mauvaise façon. Les groupes d’amis qui se forment et qui dînent ensemble ou les travaux d’équipe, par exemple. L’école secondaire en Australie est plutôt différente de celle aux États-Unis, alors mes tournages ne ressemblent pas vraiment à ce que j’ai vécu. Toutefois, Mean Girls m’a rappelé les autres films d’école secondaire américaine que j’ai faits.

PHOTO JOJO WHILDEN, FOURNIE PAR PARAMOUNT PICTURES

Avantika (Karen), Angourie Rice (Cady), Reneé Rapp (Regina) et Bebe Wood (Gretchen) sur le plateau de Mean Girls

Le film comporte plusieurs imposants numéros de chant et de danse. Comment ont-ils été tournés pour la plupart ?

Certains étaient plus ambitieux que d’autres. Les réalisateurs (Samantha Jayne et Arturo Perez Jr.) souhaitaient filmer quelques chansons en une seule longue prise, telle I’d Rather Be Me. C’était vraiment amusant, mais aussi très exigeant. Je crois que le résultat valait l’effort, même s’il faut être attentif pour réaliser qu’il n’y a pas de coupe.

Un autre défi est celui de la métamorphose de Cady. Elle passe de la nouvelle qui ne connaît rien du secondaire à l’une des filles les plus populaires de l’école. Quelle a été votre démarche pour rendre crédible son évolution ?

J’adore jouer des personnages qui vivent une transformation. Mon processus est toujours le même. Je prends des notes en lisant le scénario et je me pose ensuite des questions. J’ai entre autres relevé le premier mensonge de Cady, qui est au départ une personne très honnête. Je me suis demandé pourquoi elle a menti à ce moment-là et pourquoi à cette personne en particulier. Ensuite, j’évaluais comment ses mensonges devenaient de plus en plus graves et comment ils ont entraîné sa chute. En faisant ce travail chez moi, j’arrive prête sur le plateau pour commencer à filmer.

Mean Girls est actuellement en salle.