Le réalisateur oscarisé Ang Lee estime que la modestie et la rigueur lui permettent de cerner adéquatement les cultures étrangères qu'il dépeint dans ses oeuvres cinématographiques.

Il y a quelques mois, le cinéaste d'origine taïwanaise a remporté son deuxième Oscar pour son travail à titre de réalisateur dans le film Life of Pi, une aventure fantastique dans laquelle un jeune Indien de 16 ans lutte pour sa survie.

Cette statuette est venue s'ajouter à celle qu'il avait gagnée en 2005 pour son travail de réalisation dans Brokeback Mountain.

Lors d'un entretien avec des journalistes jeudi, à Taïwan, Ang Lee a fait valoir qu'il devait «tout lire» et «tout voir» avant de se lancer dans la réalisation de films dont les thèmes sont étrangers aux cultures taïwanaise et chinoise, comme Sense and Sensibility (1995), qui se déroulait au 19e siècle en Grande-Bretagne ou encore Brokeback Mountain, qui s'intéressait à l'histoire d'amour entre deux hommes du Wyoming, à la fin du 20e siècle.

«J'ai grandi ici (à Taïwan) et j'y suis resté jusqu'à l'âge de 23 ans», a-t-il rappelé.

«La société taïwanaise est très ouverte. C'est une île, alors les influences nous viennent de partout.»

Mais pour s'imprégner des subtilités propres à chaque culture qui sont mises à profit dans ses longs métrages, le réalisateur dit devoir travailler avec acharnement.

«Je dois être modeste et rigoureux si je veux m'approprier toutes sortes de culture», a-t-il fait valoir.

Le prochain projet d'Ang Lee, une série télévisée intitulée Tyrant, suit l'histoire d'une famille américaine prise dans les turbulences du Moyen-Orient contemporain.

Il s'agit d'un défi de taille que le réalisateur dit être impatient de relever.

«Le pilote de Tyrant est le premier que j'ai lu, a-t-il dit. Je ne regarde pas vraiment la télévision.»

La série télévisée doit être diffusée sur les ondes de la chaîne FX.