La presse britannique est aux abois. Enfin, pas seulement celle de Grande-Bretagne. Sur les 32 critiques recensées sur le site Rotten Tomatoes, parmi lesquelles on compte déjà quelques médias de référence américains (Time, Variety, Hollywood Reporter), une seule est de nature plus favorable (This is London). Pour l'instant, Diana ne récolte qu'une famélique cote de 3%.

En Belgique, où je passe aujourd'hui la dernière journée de mon court séjour, le film d'Oliver Hirschbiegel est à l'affiche depuis mercredi dernier. Je suis allé le voir. Et en effet, c'est très raté. Du niveau d'un mauvais téléfilm.

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Même si Naomi Watts est une excellente actrice, on ne croit pas à son personnage une seule seconde. Placées dans une situation similaire, Helen Mirren (dans The Queen) et Meryl Streep (dans The Iron Lady) ont offert des compositions si admirables qu'elles en sont presque venues à nous faire oublier leur incarnation d'actrice. Meryl Streep avait même réussi à transcender le script très ordinaire qu'elle avait à défendre grâce à son génie.

Dans ce genre d'entreprise, le plus désolant reste encore de voir des gens de talent se diriger tout droit vers un naufrage. Révélé sur la scène internationale grâce à Das Experiment, consacré grâce à l'excellent film sur Hitler La chute, le cinéaste allemand Oliver Hirschbiegel est en train de perdre sa personnalité de cinéaste. Ça aussi, c'est une tragédie.

En Amérique du Nord, Diana prend l'affiche le 1 novembre.