Le président russe Vladimir Poutine a décidé de passer à l’offensive contre l’Ukraine en février 2022 après avoir concentré, pour la seconde fois en un an, un important contingent militaire à sa frontière.

Le potentat, sûr d’obtenir une victoire éclair, s’est heurté à la détermination des troupes ukrainiennes, qui ont pu compter sur le soutien de l’OTAN et des États-Unis. L’administration du président Joe Biden, prenant le contrepied de celle de son prédécesseur Donald Trump, maintient la ligne dure à l’encontre du Kremlin. Son pays a fourni une aide équivalente à près de 100 milliards de dollars à l’Ukraine depuis le début du conflit, mais pourrait être forcé de ralentir sa contribution en raison des efforts de blocage au Congrès d’une minorité d’élus républicains. Moscou espère que la solidarité occidentale avec Kyiv va s’effriter progressivement et mise pour durer sur l’appui de la Chine, qui soutient son économie en achetant du pétrole. Le journaliste et auteur canadien John Ripley note que le lien du régime chinois avec la Russie est « opportuniste » et ne signifie pas que Pékin est prêt à mettre en jeu ses propres intérêts dans le processus. Les réserves de ses dirigeants face au transfert d’armes reflètent notamment, dit-il, sa volonté de ne pas heurter de plein fouet les États-Unis et l’Union européenne, qui demeurent d’importants partenaires économiques.

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Nombre de soldats russes et ukrainiens tués ou blessés depuis le début du conflit en février 2022