Une fois par mois, nos photographes racontent l’histoire derrière une image marquante.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Depuis le début de la soirée électorale du 2 octobre dans Jean-Talon, je gardais l’œil sur Pascal Bérubé, Joël Arseneau et Méganne Perry Mélançon. Rivés aux écrans du resto-bar qui égrenaient les résultats du vote de l’élection partielle, nous attendions tous l’annonce du vainqueur. La tension augmentait chaque fois que de nouveaux résultats préliminaires étaient annoncés. Je me demandais si j’étais au bon endroit ou si je devais plutôt aller couvrir l’évènement organisé par la CAQ. Vers 20 h 50, la nouvelle de l’élection du péquiste Pascal Paradis est tombée. Explosant de joie pour la victoire de leur collègue, les élus du Parti québécois ont récompensé ma patience et la clairvoyance de mes collègues qui m’avaient recommandé de me rendre chez les péquistes. – Edouard Plante-Fréchette, La Presse

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Le Thunder d’Oklahoma a affronté les Pistons de Detroit, le 12 octobre dernier au Centre Bell, pour un match présaison. Luguentz Dort, l’un des rares joueurs québécois à évoluer dans la NBA, jouait ce soir-là. Faute de place aux abords du terrain, les organisateurs m’ont attribué un siège situé très haut dans les gradins. Ma vue sur le terrain était tout sauf optimale. À un moment, j’ai aperçu des partisans qui descendaient pour s’approcher du terrain. Discrètement, je les ai suivis et j’ai ainsi pu profiter d’un angle idéal pour capter cette scène. Parfois, comme photographe de presse, il faut savoir contourner certaines contraintes… – Olivier Jean, La Presse

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

La veille de l’éclipse solaire du 14 octobre, j’apprends que j’aurai à prendre des photos d’un évènement public d’observation et, si possible, de l’éclipse elle-même. Je réalise alors que je dois me procurer un filtre spécial pour protéger le capteur de mon appareil photo. Pas de chance, il n’y en a pas au bureau ni au magasin photo du coin, et la Maison de l’astronomie est fermée la fin de semaine. Je me rends donc penaude au campus MIL. Le début de l’éclipse est voilé par des nuages, alors je me concentre sur les gens venus observer le phénomène céleste. Les murs vitrés des bâtiments me font un bel arrière-plan. Le temps d’une éclaircie, un gentil monsieur m’apporte un grand filtre pour mon téléobjectif, ce qui me permet aussi de prendre une photo très nette de la Lune cachant une partie du Soleil. Merci encore ! – Josie Desmarais, La Presse

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

À cause du décalage horaire, j’étais debout très tôt bien installé à l’extérieur, café à la main, quand j’ai entendu des bruits d’expulsion d’air assez puissants pour qu’ils viennent à mes oreilles. Au large de Madeira Park, dans le détroit de Géorgie sur la Sunshine Coast, en Colombie-Britannique, trois baleines à bosse se nourrissaient, magnifique spectacle au cours duquel j’ai pu admirer bon nombre de leurs plongeons. Pour saisir leur immensité du haut des airs, j’ai même envoyé mon drone à 1,5 km de la côte. – François Roy, La Presse

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Ce jour-là, on m’a demandé de photographier le démontage d’une grande exposition consacrée à l’Égypte au musée Pointe-à-Callière. Le genre d’affectations que j’adore. J’ai ainsi assisté au retrait d’une tunique en lin et laine vieille de plus de 2000 ans, afin qu’elle soit placée délicatement sur un coussin de transport. Je photographiais la mise en place de la procédure, tout en me demandant comment les gens sur place allaient réussir à déplacer ce vêtement sans l’endommager. La procédure complexe s’est déroulée avec une grâce absolue : un membre du personnel s’est même agenouillé pour se placer entre le socle d’exposition et le sac de transport, afin d’y glisser la tunique antique. C’était une chorégraphie technique franchement impressionnante. – Alain Roberge, La Presse

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

La pire tuerie de l’année aux États-Unis s’est produite le 25 octobre dernier, à Lewiston, dans le Maine. Le lendemain du drame, les autorités ont cherché en vain le suspect et imposé un confinement partout dans la région. Les rues étaient désertes. Même les policiers se faisaient discrets. Toute la journée, nous avons visité différents endroits, souvent distants de plusieurs kilomètres, où le suspect avait semé l’horreur et tué 18 personnes. À la fin de la journée, de passage pour une dernière fois à la résidence du suspect, nous avons pu constater avec quelques rares autres médias que les agents du FBI étaient en train d’y effectuer une perquisition. Enfin, nous avions un contact visuel direct avec des policiers… juste avant la noirceur ! – Patrick Sanfaçon, La Presse