Pas facile de faire fructifier nos épargnes. Vous allez d'ailleurs avoir un choc lorsque vous prendrez connaissance du relevé au 30 juin de vos fonds communs de placement. Sur les 167 gros fonds dont l'actif sous gestion dépasse le milliard de dollars, deux sur trois affichent un rendement négatif pour les six premiers mois de l'année 2008.

Pas facile de faire fructifier nos épargnes. Vous allez d'ailleurs avoir un choc lorsque vous prendrez connaissance du relevé au 30 juin de vos fonds communs de placement. Sur les 167 gros fonds dont l'actif sous gestion dépasse le milliard de dollars, deux sur trois affichent un rendement négatif pour les six premiers mois de l'année 2008.

En effet, à la lumière de notre analyse de statistiques rapportées par The Globe and Mail, il ressort que 113 des 167 plus gros fonds d'actions, d'obligations et de portefeuille diversifié offerts sur le marché canadien ont bouclé les six premiers mois de l'année avec des pertes allant de -1,0% à -21%.

Vous allez me dire : pourquoi attacher autant d'importance à ces 167 fonds quand on sait qu'il en existe 2038 qui sont distribués au pays? La raison en est bien simple : ces 167 fonds gèrent à eux seuls un actif global de quelque 415 milliards de dollars, soit presque 60% de l'ensemble de l'actif sous gestion dans tous les fonds.

Alors qu'ils représentent à peine 8% du nombre de fonds vendus sur le marché canadien, les 167 gros fonds se trouvent à gérer globalement une fois et demi plus d'actif que les 1871 fonds restants.

Fait à noter : si les deux tiers des gros fonds présentent une contre-performance, cela laisse malheureusement présager qu'il en sera de même ou presque pour l'ensemble des 1870 fonds restants.

Faisons maintenant le tour d'horizon des meilleurs et des pires gros fonds du premier semestre 2008. Les résultats sont en date de la fermeture des marchés financiers le 4 juillet dernier.

Et commençons sur une note positive avec les fonds qui affichent une belle performance. Afin d'éviter toute confusion, je vais rapporter le nom intégral anglais des fonds, avec, entre les parenthèses, la référence française.

Au nombre des fonds les plus performants, on retrouve : iShares S&P/TSX 60 (indice canadien : +5,85%); Dynamic FocusPlus Balanced (équilibré : +6,85%); Dynamic Focus Diversified Income (revenu diversifié : +5,50%); TD Real Return Bond (rendement réel : +9,6%); Acuity High Income (revenu élevé : +4,60%); iShares S&P/TSX Gold (secteur aurifère : +11,0%); TD Canadian Equity (actions canadiennes : +6,4%); Sprott Canadian Equity (actions canadiennes : +7,8%); Mackenzie Universal Canadian Resource (ressources : +5,6%).

Les autres gros fonds avec fiche positive ont rapporté un rendement allant de 1 à 3%. C'est maigre... Mais compte tenu de la piètre performance enregistrée par la plupart des marchés financiers lors du premier semestre, c'est un bon prix de consolation.

Jetons maintenant un coup d'oeil du côté des gros fonds qui ont connu un premier semestre fort lamentable ... pour les détenteurs des parts.

Tout d'abord, il y a lieu de souligner au trait rouge la contre-performance de la plupart des fonds d'actions américaines et d'actions internationales (européennes, asiatiques).

En «vedette» ici, on note notamment les fonds suivants : AGF Europeen Equity class (actions européennes : -20,9%); Brandes Global Equity (actions globales : -17,8%); Desjardins Overseas Equity Value (outremer : -13,7%); Fidelity Global (-15,6%); Investors Euro Mid-Cap (-11,1%); Mackenzie Cundill Recovery (-14,3%); RBC Europeen Equity (actions européennes : -14,9%); RBC O'Shaughnessy U.S Value (valeurs américaines : -17,1%); Templeton International Stock (actions internationales : -16,9%); Trimark Global Endeavour (-23,2%).

Chez les fonds diversifiés dont les portefeuilles sont composés d'obligations et d'actions canadiennes, voici une brochette de fonds qui vont «déséquilibrer» quelque peu les détenteurs de leurs parts : AGF Canadian Balanced Value (-6,7%); Investors Tact. Allocation À (-9,5%); Mackenzie Ivy Growth&Income (croissance et revenu : -5,1%); RBC Balanced Growth (-5,7%); Trimark Select Balanced (-5,2%).

Un mot en terminant sur les gros fonds de dividendes, c'est-à-dire les fonds dont les portefeuilles sont diversifiés dans les titres des grandes compagnies qui rapportent de lucratifs dividendes. Ils affichent presque tous des pertes, lesquelles varient de -3,0% à 8,0%

Morale de ce bilan : oublions le premier semestre et croisons les doigts pour un retour à la hausse des marchés!