Même en ces temps de nostalgie au Parti libéral du Québec (PLQ), je serai sans cœur, mal avenant et condescendant dans cette chronique.

Je veux m’adresser aux trois amigos, députés libéraux, qui seraient trop intéressés à la chefferie de leur parti : Marc Tanguay, André Fortin et Monsef Derraji.

Señores, il le faut et vous cherchez une solution aux misères de votre formation politique. Vous désespérez de trouver l’adresse de la cour des miracles. 0n prie pour vous !

Mais là, on comprend aussi que vous vous demandez si, quelque part, le remède à l’AVC du PLQ ne pourrait pas passer par vous. Et juste à y penser, vous devenez rougeauds d’ambition.

On devine que vous verriez bien votre nom en haut de l’affiche, et vous sentez même comme une sorte d’appel… Ben sûr !

Vous vous dites pourquoi pas moi ?

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

André Fortin, député de Pontiac

Voyez PSPP, par exemple, que vous plaidez.

C’est vrai, le gars n’en menait pas large, il y a juste quelques mois. J’avais moi-même écrit pendant la campagne qu’il fallait sauver le Parti québécois, comme le soldat Ryan.

On avait besoin d’un underdog, on aime ça nous autres au Québec, et on l’a choisi, lui, PSPP, et ça dure.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Monsef Derraji, député de Nelligan

Depuis, on a oublié qu’il a fait pire que la pire performance électorale de l’histoire du PQ. Qu’il a été élu député sur la fesse grâce à une connerie d’une candidate QS. Que tous les députés de son parti ont été effacés de la planète politique, à part deux, dont les victoires sont complètement personnelles, et dans lesquelles il n’a rien à voir.

Comme le répète un ami souverainiste : « C’est cute en attendant, mais on fera pas un pays avec ça. »

Et vous me rappelez M. Duhaime, qui est parti de rien.

Peut-être, mais actuellement il est dans la boîte à chien pour plusieurs saisons, le Drag Queen Buster. Même au bout de sa chaîne, en jappant à s’étouffer, pas sûr que le public suivra, ainsi que les caméras.

On verra dans quatre ans si son succès relatif était circonstanciel, et pandémique. Et souvenez-vous qu’il a mangé une maudite volée dans la circonscription de Chauveau, au cœur du royaume conservateur de Gérard Deltell.

Oui, je comprends que vous en rêvez, les p’tits gars, mais là il va quand même falloir que vous preniez votre gaz égal.

Mais vous ne le ferez pas, en tout cas pas maintenant, je le sens, mes coquins ! Parce que vous êtes fébriles, et croyez à votre bonne étoile. C’est toujours la même histoire…

Je peux même voir d’ici votre stratégie.

Vous pourriez décider de faire du bruit, battre des ailes et brasser du vent. En fait, tenter d’intimider les autres candidats potentiels, grrrrr ! Surtout ceux venant de l’extérieur de votre caucus.

Parce que les candidats de l’extérieur, c’est connu, ça veut le moins de trouble possible, et idéalement être couronné.

Parallèlement, vous zigonnez peut-être les instances de votre parti, pour qu’une campagne au leadership se déroule plus rapidement.

Encore là, les candidats de l’extérieur, ça n’aime pas être bousculé dans le temps, et vous le savez trop bien.

Parce qu’autrement, quand le gouvernement Legault commencera à faiblir, et à descendre dans les sondages, on commencera à parler d’alternative. Et c’est justement là que des candidats commenceront à développer de l’appétit pour la tête de votre parti.

Une bien mauvaise nouvelle pour vous, il vous faut éviter que ça se rende jusque-là.

Autrement, vous manquerez probablement la chance de votre vie, et le Québec, un grand leader qu’il ne voyait pas venir. Une autre occasion historique ratée pour nous. Je ne sais pas comment on pourrait se passer de vous, mais s’il le faut, on tentera de survivre.

Non, sérieux là ! La vérité c’est que vous êtes mal barrés, et je ne vois pas comment ça peut changer pour votre parti sans suspense venant de l’extérieur de vos banquettes. À moins qu’un billet gagnant, avec extra, se terre dans votre caucus. On ne demanderait qu’à être surpris !

Et la CAQ, comme Zeus, le dieu de la foudre, a frappé fort aux dernières élections. Ça va éventuellement s’étioler tranquillement, cette suprématie, mais pas dans deux semaines.

Bon, c’est correct de créer un comité pour vous tâter, réfléchir à qui vous êtes : « Sauvez mon âme », comme le chante Luc De Larochellière.

Mais si j’étais le PLQ, j’attendrais que le ciel politique s’éclaircisse avant de bouger sur la chefferie.

Alors, pour le bien commun, il serait gentil que vous teniez votre rang, messieurs. Il y a de ces choses qu’on appelle le charisme et le timing, et sans vouloir vous diminuer, dans vos cas, ça reste à prouver…

Oui, l’ambition est légitime, mais il y a des limites. Cette limite s’atteint quand on se rappelle ce défaut universel des politiciens, celui de se surévaluer.

Je suis un casseux de party indécrottable.

Alors, essayez de changer de fréquence et d’atterrir, vous pourriez être beaucoup plus utiles autrement.

Sans rancune, les garçons !

Entre nous

Fox News qui paye 787,5 millions de dollars US en dommages et intérêts à Dominion Voting Systems ! Je veux le nom du génie dans cette poursuite, menée de façon brillante d’un bout à l’autre. Comme le disait un ancien collègue de travail américain : There is a God !