Beaucoup de rebondissements, mardi soir, dans les deux téléromans vedettes de TVA et de Radio-Canada qui s'affrontent à 21h. Retardataires, prière de vous déploguer tout de suite de cette chronique, merci.

Les dernières minutes de la série O' ont été émouvantes, puis carrément troublantes, c'est le moins que l'on puisse dire. J'étais 100% certain que la belle Kathleen O'Hara (Maxim Roy), plongée dans le coma depuis six épisodes (elle a reçu une balle dans la tête avant Noël, rappelez-vous), mourrait paisiblement, entourée de sa famille qui venait à peine de se résoudre à la débrancher.

La dernière séquence où chacun des O'Hara signifiait son consentement au retrait des appareils médicaux était bouleversante. La mort se pointait, puis, surprise totale! Kathleen a commencé à respirer toute seule une fois déconnectée de sa machine.

Le téléroman de TVA a abandonné ses 1 091 000 fidèles sur cette quasi-résurrection. Plusieurs d'entre vous ont d'ailleurs carrément fait le saut.

Au petit écran, c'est le genre de revirement qui passe ou qui casse chez les téléspectateurs, tellement ça emprunte au «soap américain». J'avoue ne pas trop savoir qu'en penser. Une partie de moi est contente, car Kathleen O'Hara est un personnage intéressant et très payant pour la série. L'autre partie a l'impression de se faire légèrement niaiser par les auteurs.

Selon la productrice d'O', Sophie Deschênes de chez Sovimage, la majorité des commentaires sur le retour à la vie de Kathleen ont été positifs. «Oui, certaines personnes ont trouvé ça un peu gros. On s'attendait à toutes sortes de réactions. Les gens sont super contents qu'elle soit vivante», souligne Sophie Deschênes.

Kath est donc en vie, mais pour combien de temps, et quelles séquelles conservera-t-elle de son coma? Sans dévoiler de punch, sachez que Kathleen bougera les doigts et ouvrira les yeux bientôt. Pour le reste, silence total.

«Pour le coma, nous avons fait affaire avec un consultant externe. Il a regardé l'épisode de mardi et l'a trouvé conforme au dossier médical de Kathleen», note la productrice Sophie Deschênes.

Du côté de Mémoires vives à Radio-Canada, un retour dans le passé a semé la confusion chez de nombreux fans. On y voyait une Linda Trottier adolescente qui descendait au sous-sol pour couper les cheveux blonds d'une fillette inconnue.

Minute, ici. Cette fillette blonde serait-elle la «vraie» Laurie Berthier, à qui elle ressemblait drôlement? 

Pas du tout, répond l'auteure de Mémoires vives, Chantal Cadieux. La vraie Laurie, c'est bel et bien Linda Trottier (Sophie Paradis). Les tests d'ADN ont démontré que les parents de Linda étaient Jacques (Gilles Renaud) et Claire (Marie-Thérèse Fortin). Et Linda se souvient maintenant que Francine l'a déjà violentée.

«La deuxième petite fille blonde qu'on a vue mardi est une autre personne que Jérôme Fortier [Roger La Rue] a kidnappée. Nous allons découvrir son identité bientôt», assure la scénariste Chantal Cadieux.

Les prochains épisodes de Mémoires vives nous montreront le visage sombre de Linda/Laurie. «On a appris que Jérôme lui avait montré à tuer des animaux. Les meurtriers commencent toujours comme ça. Mais jusqu'où Laurie est-elle allée? Peut-on avoir peur d'elle? Laurie n'a pas le développement émotif d'une personne qui a vécu en société et qui a côtoyé plein de gens. Pour survivre, elle a intégré des comportements plus violents», indique Chantal Cadieux.

À propos de la relation compliquée entre Flavie (Catherine Renaud) et Nancy (Catherine-Anne Toupin), l'auteure nous jure qu'il y aura un dénouement. «Nancy réussit à parfaitement manipuler Flavie. Ce n'est pas parce que Flavie est psychiatre qu'elle voit bien ce qui se passe dans sa propre vie. Flavie, qui est orgueilleuse, veut aller au bout de cette histoire-là», complète Chantal Cadieux.

Christiane Charette le vendredi

Christiane Charette m'a confié, au début du mois, ne pas vouloir se battre dans la guerre des cotes d'écoute du dimanche soir. La dame en noir de Télé-Québec réagissait à l'arrivée de Jean-Luc Mongrain et Pénélope McQuade, qui copiloteront un talk-show printanier à Radio-Canada, opposé directement à son 125, Marie-Anne. Étincelles à prévoir.

À l'émission radiophonique La soirée est encore jeune, samedi, Christiane Charette a révélé que le 125, Marie-Anne retournera officiellement dans sa case horaire originale du vendredi à 21h. Télé-Québec lui a permis de «se sauver» de la plage horaire dominicale, trop achalandée. C'est une très bonne décision. Les deux émissions pourront ainsi rejoindre leurs publics respectifs sans que personne en souffre trop.

Pour joindre notre chroniqueur: hdumas@lapresse.ca