Comment ne pas aimer Bubba Watson, le nouveau champion du Tournoi des Maîtres? Comment ne pas apprécier ce solide gaillard de 33 ans qui, dans les bras de sa mère, a pleuré toutes les larmes de son corps lorsque l'immensité de sa victoire l'a saisi?

Encore une fois, le grand rendez-vous d'Augusta nous a fourni des moments extraordinaires. Sur Twitter, Tiger Woods a été un des premiers à féliciter Watson. Beau geste, puisque les deux hommes ont vécu une controverse l'an dernier.

Interrogé par des journalistes, Bubba avait donné son avis sur les ennuis de Woods à retrouver sa touche. «Il pense trop à son élan, avait-il dit. Il devrait simplement s'élancer et frapper la balle...»

Woods n'avait pas apprécié. Ni son entraîneur Steve Foley qui, sarcastique, avait mis en relief la fiche des deux joueurs en carrière. «Bubba ne devrait pas commenter le jeu d'un gars qui a remporté 69 tournois de plus que lui...»

Tiger écoutera-t-il Bubba désormais? Il devrait peut-être. Car sa performance ce week-end n'a pas été convaincante. Ses attentes étaient élevées après sa victoire à Bay Hill le mois dernier, mais il n'a jamais été dans la course.

Tournoi décevant aussi pour Rory McIlroy, qui s'est effondré sur le premier neuf samedi et ne s'en est pas remis.

Cela dit, le spectacle a de nouveau été formidable avec du suspense jusqu'à la fin.

Au Québec, le nom de Jim Treliving n'a guère de résonance. Ce n'est pas le cas au Canada anglais. Copropriétaire de Boston Pizza, il est derrière l'impressionnante croissance de cette chaîne de restaurants. Il est aussi panéliste à l'émission Dragon's Den du réseau CBC, où d'apprentis entrepreneurs présentent leur projet à des experts.

Mardi dernier, en entrevue au talk-show de George Stroumboulopoulos à CBC, Treliving a répondu d'un «Non» ferme lorsque l'animateur lui a demandé si les Coyotes déménageraient à Québec en vue de la prochaine saison. «Les Coyotes demeureront à Phoenix», a-t-il dit.

Treliving est particulièrement bien branché dans le hockey. Son fils Brad est directeur général adjoint des Coyotes; une de ses compagnies est propriétaire de la Ligue centrale de hockey; et il siège au sein du conseil d'administration de la Fondation de Hockey-Canada.

Plus tôt cette année, le nom de Treliving a été évoqué par le collègue Ed Willes, du Vancouver Province, après que Gary Bettman eut affirmé que trois groupes étaient intéressés à acheter les Coyotes et à les garder à Phoenix. On connaissait déjà l'intérêt des groupes de Greg Jamison et Jerry Reinsdorf. Le troisième est-il dirigé par Treliving?

Mardi dernier, le principal intéressé s'est contenté de blaguer lorsque Stroumboulopoulos lui a demandé s'il était intéressé à acquérir les Coyotes. Mais dans son esprit, il n'existe aucun doute que l'équipe demeurera en Arizona.

En participant aux séries éliminatoires, les Coyotes maintiennent le suspense quant à leur avenir. N'en doutez pas: la LNH fournira un ultime effort dans l'espoir de sauver cette concession et empêcher son transfert à Québec.

Pourquoi? Parce que si la LNH abandonne le marché de Phoenix un an après avoir quitté celui d'Atlanta, ce sera le signe évident que la stratégie de Gary Bettman, fondée sur l'expansion dans le sud des États-Unis, n'a pas produit les résultats espérés.

Bref, Gary Bettman redonnera une équipe à Québec seulement s'il n'a pas le choix.

Pourquoi la LNH n'a-t-elle pas encore réussi à vendre les Coyotes à des acheteurs voulant conserver l'équipe en Arizona? Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le prix de vente n'est pas la première difficulté.

En fait, les investisseurs intéressés ne veulent pas garantir le maintien à long terme des Coyotes à Phoenix. Ils demandent le droit de les transférer dans une autre ville si l'aventure n'est pas concluante au bout de cinq ans.

La LNH, on s'en doute bien, ne veut pas offrir cette porte de sortie aux éventuels acquéreurs. La direction n'a aucun goût de revivre l'incertitude actuelle au cours des prochaines années.

Plus important encore: comment convaincre les amateurs et les commanditaires de s'investir émotivement et financièrement dans l'équipe si on sait qu'elle peut déménager à moyen terme?

La LNH préférerait que les futurs acquéreurs assurent le maintien des Coyotes à Phoenix durant 15 ou 20 ans. Mais quel investisseur serait prêt à fournir cette garantie dans un marché si incertain?

Bon, c'est fait, l'Impact a remporté sa première victoire en MLS, samedi, au Stade olympique.

La foule était beaucoup moins importante que lors du match d'ouverture (23 000 contre 59 000), mais l'ambiance était bonne. Pour toute l'organisation, ce gain constitue sûrement un grand soulagement. Les prochains matchs ne s'annoncent pas faciles et l'Impact devait prendre avantage de cet adversaire à sa portée.

L'entraîneur Jesse Marsch a montré de quel bois il se chauffait en amorçant le match sans la présence de deux vedettes, Davy Arnaud et Patrice Bernier. Le coach est manifestement seul maître à bord.

Le joueur le plus excitant de l'Impact? Le gardien Donovan Ricketts. Hélas, ce n'est pas toujours pour les bonnes raisons. Ce gars-là joue souvent avec le feu.

Jacques Martin était à Tout le monde en parle hier. Il n'a pas caché qu'il prêterait une oreille attentive si le Canadien lui proposait le poste de directeur général.

Malgré mon respect pour cet homme droit, il s'agirait d'une erreur. Le Canadien a besoin d'idées neuves, de fraîcheur et d'audace. Une rupture avec l'ère de Bob Gainey est également nécessaire. Martin n'incarne pas le renouveau dont l'organisation a besoin.