Le 3 février, je suis revenue prématurément de l'Égypte à la suite des perturbations politiques avec mes 13 compagnons d'un voyage organisé. Je n'ai l'intention de raconter ni la déception d'avoir manqué la visite de ce pays, ni la sympathie que j'ai ressentie d'emblée envers les Égyptiens, ni l'impression d'une pauvreté accablante qui contraste avec les richesses archéologiques. Mon sujet: l'absence d'assistance aux ressortissants canadiens de la part de l'ambassade du Canada en Égypte. Nous y avons téléphoné à de nombreuses reprises: la ligne était toujours occupée. C'est en communiquant par téléphone avec nos familles au Canada que nous avons appris que le gouvernement canadien avait affrété des avions pour les ressortissants canadiens. Toutefois, pour pouvoir en profiter, il eût fallu savoir quand et où un avion allait atterrir à l'aéroport du Caire. Le couvre-feu était imposé entre 15h et 8h ne laissant que sept heures par jour pour atteindre l'aéroport. Celui-ci, muni de plusieurs terminaux espacés de centaines de mètres, était assiégé de milliers de personnes tentant de fuir l'Égypte. Des files de voitures devant l'aérogare atteignaient par moment deux kilomètres. Le chaos total régnait.

Le 3 février, je suis revenue prématurément de l'Égypte à la suite des perturbations politiques avec mes 13 compagnons d'un voyage organisé. Je n'ai l'intention de raconter ni la déception d'avoir manqué la visite de ce pays, ni la sympathie que j'ai ressentie d'emblée envers les Égyptiens, ni l'impression d'une pauvreté accablante qui contraste avec les richesses archéologiques. Mon sujet: l'absence d'assistance aux ressortissants canadiens de la part de l'ambassade du Canada en Égypte. Nous y avons téléphoné à de nombreuses reprises: la ligne était toujours occupée. C'est en communiquant par téléphone avec nos familles au Canada que nous avons appris que le gouvernement canadien avait affrété des avions pour les ressortissants canadiens. Toutefois, pour pouvoir en profiter, il eût fallu savoir quand et où un avion allait atterrir à l'aéroport du Caire. Le couvre-feu était imposé entre 15h et 8h ne laissant que sept heures par jour pour atteindre l'aéroport. Celui-ci, muni de plusieurs terminaux espacés de centaines de mètres, était assiégé de milliers de personnes tentant de fuir l'Égypte. Des files de voitures devant l'aérogare atteignaient par moment deux kilomètres. Le chaos total régnait.

J'aimerais informer le gouvernement canadien qu'il existe une technologie qui s'appelle la boîte vocale. S'il était impossible d'assurer la présence du personnel à l'ambassade au Caire, il devait tout de même être possible d'y laisser un message indiquant quand et où un avion du Canada allait se poser. Il m'est venu une image de caricature: un Canadien se trouve au fond d'un puits profond. Lawrence Cannon, notre ministre des Affaires étrangères, se penche au-dessus du puits et l'exhorte: «Monsieur, pour votre sécurité, je vous enjoins de sortir au plus vite.» Ni une échelle ni une corde n'apparaissent...

Félicitations à Air France, qui a ajouté un vol du Caire vers Paris le 2 février, à l'agence Voyages Lambert, qui a réussi à organiser notre fuite de l'Égypte, et à tous mes compagnes et compagnons de voyage, qui ont démontré une belle résilience dans l'épreuve.