La Carte blanche de Stéphane Dompierre sur le civisme a manifestement plu aux lecteurs. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez « La théorie du panier d’épicerie »

Des comportements oubliés

Le civisme et le respect. Est-ce deux comportements qui sont oubliés ? Ramasser son panier d’épicerie, ramasser le caca de son chien, s’excuser d’avoir accroché une personne, à l’épicerie laisser passer une personne qui a quelques achats quand toi ton panier déborde, tenir la porte pour la personne qui te suit… Et la liste est longue. Des petits gestes qui devraient être effectués normalement. La vie en serait tellement plus belle !

Lise Trépanier

Le caillou dans le soulier

Oui, il y a ceux qui rapportent leur panier d’épicerie. Et il y a aussi ceux qui remettent sur les tablettes les articles que d’autres ont fait tomber et laissés par terre. Ah ! Et il y a aussi ceux qui ont mis dans leur panier des produits réfrigérés ou congelés et qui, ayant changé d’idée, les ont abandonnés sur une tablette quelconque, sans se donner la peine de les rapporter au frigo ou au congélateur. Quand on en trouve, si la chaîne de froid est toujours intacte, on les rapporte, sinon, on trouve un préposé pour les lui remettre. Les petites incivilités, c’est la verrue sur le nez, le caillou dans le soulier, le moustique dans la chambre, rien de mortel, mais exaspérant en diable.

Jean-François Couture

Liberté

Le civisme serait aussi de réaliser que lorsqu’on passe son temps à crier « libârté », on parle généralement de « sa propre petite liberté » et non de la liberté de la société et que notre liberté personnelle nous oblige à respecter celle des autres.

Jean-Pierre Lalonde

Un doigt d’honneur

N’allez surtout pas demander poliment à quelqu’un d’aller porter son panier à l’endroit tout désigné, vous aurez sans doute droit à un doigt d’honneur !

Daniel Des Autels

Intelligent

Intelligent et simple à saisir. Ça devrait prendre plus de place.

Maurice Angers, essayiste

Ma théorie

Tout à fait d’accord avec l’opinion de M. Dompierre ! Ma récente théorie s’élabore autour d’une constatation que j’ai faite : il y a deux catégories de gens, ceux qui donnent et ceux qui prennent, ceux qui s’évertuent à être de bons citoyens, à mettre la main à la pâte, et ceux pour lesquels tout leur est dû, parce qu’ils paient des impôts. Et c’est la même réflexion pour le monde des affaires. Ce qui me fait craindre le pire en cette crise climatique. J’en suis à perdre la foi en l’humanité…

Natalie Tessier

À plusieurs endroits

Ce manque de civisme est réel, et on le retrouve malheureusement dans plusieurs aspects de notre quotidien : des véhicules garés fautivement dans les espaces réservés aux handicapés, aux femmes enceintes ou avec bébés, aux voitures électriques ; des cendriers d’auto ou des détritus jetés sur le sol, des crottins de chien ignorés, des gens incapables de dire merci quand on leur retient une porte d’accès, des conducteurs qui s’empressent d’accélérer dès qu’ils voient votre clignotant indiquant que vous voulez vous diriger dans leur voie, et ceux qui s’empressent d’entrer dans la vôtre même si leur voie affiche un panneau avec triangle rouge qui exige de céder le passage. Malheureusement, et c’en est triste, la liste peut être très longue (sans parler de tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux…).

Yvan Jérôme, Laval

La bienséance

Je n’ai pas d’auto, donc pas de problème avec les gênants paniers d’épicerie, mais votre texte m’a interpellé quand même. Je suis vraiment contente que vous ayez parlé du civisme. Quand j’étais jeune, on appelait ça la bienséance et nous avions même un livre sur le sujet qui était à l’étude et j’adorais ça ! Hier, je suis allée patiner au parc LaFontaine et, sur les rares bancs disponibles, les gens y laissaient leurs bottes après avoir chaussé leurs patins ! Où s’asseoir quand certaines personnes placent précieusement leurs bottes sur le banc public ? Ces bottes étaient pour moi votre panier d’épicerie.

Louise Girard

Fouiller dans le portefeuille

On change aussi un comportement quand on vient fouiller dans votre portefeuille. Chez Maxi, c’est 1 $ que tu perds si tu ne rapportes pas ton panier. Chez Aldi, aux États-Unis, c’est 25 cents. Et croyez-moi, il n’y a pas beaucoup de paniers qui traînent.

Richard Lewis

Civisme

Le civisme, un mot et un mode de vie tombés en désuétude. Je suis comme M. Dompierre, je rapporte toujours le panier, mais pour une autre raison. Je travaillais quand j’étais jeune, très jeune, et je me mets à la place de celui qui doit aller courir après les paniers abandonnés un peu partout. Je me donne un coup de main.

Bernard Marcoux, écrivain

Straight en maudit

Moi, je l’entre le plus loin possible et bien droit avec les autres ! Je peste contre ceux qui l’envoient tout croche de travers, empêchant de les empiler ! Maudit que je suis straight !

Nicole St-Pierre

Des exceptions

Parfaitement d’accord. Civisme et conscience sociale ! Je reconnais cependant que la majorité des clients vont ranger le panier. À quelques exceptions près, les Québécois ont adopté cette habitude. À l’inverse des Américains, qui semblent ne pas connaître l’utilité de cet espace réservé aux paniers. Ce n’est qu’un constat effectué dans un stationnement d’un Walmart à Granby et le second, en Floride. Toute une différence !

Diane Blais, Belœil