Sans surprise, les lecteurs blâment sévèrement le travail de Hockey Canada et de ses dirigeants dans le scandale qui éclabousse la fédération en matière d’agressions sexuelles. Voici un aperçu des courriels reçus à notre appel à tous.

Le but du sport

Je ne connais rien à Hockey Canada. J’ai 71 ans et dans ma vie, j’ai remarqué que les institutions que se greffent autour de tous les sports deviennent des chasses gardées où de petits groupes de personnes se construisent des royaumes. Elles sont responsables avec des pouvoirs exorbitants. Penser au Comité international olympique, à la FIFA, à la Formule 1. Un bon journaliste sportif pourrait sortir des dizaines de cas. Ces royaumes s’engluent dans leur pouvoir et ne sont plus capables de faire la différence entre le bien du sport et des sportifs, entre le bien du royaume et du pouvoir. Je crois que si on annulait et refaisait ces institutions tous les 10 ans, la fraîcheur du changement permettrait de conserver aux sports leur raison fondamentale : améliorer la santé. Devenir un sportif professionnel ou un athlète élite bien payé, ce n’est pas le but du sport.

Daniel Larose

Qu’en est-il des joueurs ?

C’est inacceptable, tout le monde le dit. Les dirigeants de cet organisme devraient être bannis du hockey. Mais, au-delà du comportement des dirigeants de Hockey Canada, on entend très peu parler des joueurs impliqués. Va-t-on sévir à leur endroit ? Pourquoi s’en sortiraient-ils sans égratignure ? Vivons-nous dans une hockeycratie ?

Gaston Lavoie 

Inadmissible

Il est inadmissible qu’un organisme qui devrait œuvrer au développement des jeunes camoufle des actes criminels et se donne la note A pour cette gestion. Quant à moi, les dirigeants devraient être poursuivis au criminel pour complicité après le crime.

Guylaine Thivierge, Mirabel

Un boys club

Il existe un climat toxique dans de nombreuses fédérations sportives (CIO, FIFA, etc.) depuis que l’argent des commandites coule à flots. Cette situation attire des gens qui ne sont pas là pour le bien du sport et des athlètes, mais pour leur gain personnel. C’est pourquoi il y a des boys clubs où les nominations sont faites par des amis afin de se protéger les uns les autres, permettant ainsi de s’accrocher au pouvoir malgré leur ingérence et d’incompétence. 

Denis Lefebvre

Mise sous tutelle

Il faut couper les vivres de toutes les fédérations provinciales et de tous les commanditaires. C’est la solution pour obliger ce groupe à partir. Je ne comprends pas comment ils peuvent continuer à siéger et endosser la culture du viol avec l’argent que les parents et les commanditaires donnent à ces fédérations pour encadrer leurs jeunes. Ce dossier toxique doit se régler, c’est urgent. Et toutes les fédérations (tous sports confondus) doivent faire un examen, de façon à protéger les enfants qui leur sont confiés. Ne pourrait-on pas mettre sous tutelle une fédération qui déroge à sa vocation première, soit la protection de nos enfants ?

Jocelyne Roussy

Réévaluer les besoins

Avons-nous besoin de Hockey Canada ? Nous avons déjà des organisations provinciales, régionales, paroissiales… avons-nous besoin de tant de pousseux de crayon ?

Denis Marquis

Une question d’éducation et d’encadrement

Je crois que l’éducation de ces jeunes hommes doit d’abord et avant tout se faire à la maison : il est de la responsabilité des parents d’apprendre aux garçons une sexualité saine dans le respect de soi et des autres. Ensuite, il restera à Hockey Canada à veiller à ce qu’il n’y ait pas de débordement. À chacun ses responsabilités. Pour l’heure, des démissions s’imposent à Hockey Canada. La confiance n’y est plus, il faut repartir sur de nouvelles bases.

Francine Contant

Un seul regret

Ces gens sont une honte nationale. Et au lieu de faire preuve d’humilité, ce qui serait le gros minimum, ils accusent tout le monde et sa mère d’être la cause de leurs problèmes. On voit bien qu’ils n’ont qu’un seul regret : celui de s’être fait prendre. J’appuie M. Trudeau. Qu’on crée une autre entité, et ça presse !

Élise Pedneault

Aucune crédibilité

Les administrateurs de Hockey Canada se sont discrédités complètement. Il n’y a qu’une solution pour eux : débarrasser le plancher. Sinon, on pourrait porter des accusations de gaspillage éhonté de fonds publics.

Pierre Chatelain

Repartir à neuf

Il faut créer une autre organisation avec le même mandat que Hockey Canada. Puis poursuivre tous les dirigeants actuels du conseil d’administration de Hockey Canada pour utilisation de fonds afin de dissimuler des activités de nature criminelle.

Pierre Delisle

Une seule possibilité

La démission de tous les administrateurs en poste est la seule possibilité. On a déjà bien trop attendu.

Pierre Huot

De bonnes intentions

Je pense sincèrement que les dirigeants de Hockey Canada avaient de bonnes intentions en créant ce fonds. Je pense que les dirigeants vont donner leur démission parce que la pression médiatique a pris le dessus sur le débat. Je compatis avec les victimes, mais autres temps autres mœurs. Nous sommes en période de changement, les dénonciations vont être de plus en plus fréquentes et c’est correct comme ça. En terminant, ce n’est pas fini : il reste beaucoup d’organisations sportives à scruter, ce n’est que la pointe de l’iceberg. 

Luc St-Hilaire

Encore pire

Et si le refus des dirigeants de Hockey Canada d’abandonner leur poste était pour éviter que plusieurs autres situations ne soient divulguées ? Moi aussi, tout comme la présidente par intérim du C.A. Andrea Skinner, je crois que les faits rapportés par les médias ne reflètent pas la situation : c’est encore pire que ce qui a été dénoncé.

Luc Forest