Les avis de nos lecteurs sont partagés quant à l’offre de 46,2 milliards sur 10 ans faite aux provinces en santé par le gouvernement fédéral. Voici un aperçu des commentaires reçus à la suite de notre appel à tous de la semaine.

Des ambitions qui dépassent notre capacité de payer

On demande au gouvernement fédéral d’augmenter substantiellement sa part dans le financement des systèmes de santé provinciaux. C’est comme demander au gouvernement canadien d’augmenter son déficit budgétaire de 130 milliards de dollars. Cet argent du fédéral, il sort des mêmes poches que celui versé aux provinces. Ce que l’on doit comprendre, c’est que nos systèmes de santé ont des ambitions qui dépassent de loin notre capacité de payer. La question est la suivante : à voir évoluer les coûts du système de santé, ne serait-il pas temps de reconsidérer l’universalité des soins ?

André Brunelle

Une gestion plus efficace, s’il vous plaît

Québec devrait dire un grand merci et gérer de façon plus efficace l’argent qu’il reçoit et dépense inefficacement.

Nicole Barolet

Il en faut plus

C’est nettement insuffisant et François Legault et les autres premiers ministres devraient continuer de négocier avec le fédéral, car cette somme ne permettra pas de régler même partiellement les problèmes extrêmement graves du système de santé. À titre d’exemple, ma mère de 87 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer a été laissée presque nue dans un corridor où la température était glaciale après s’être cassé la hanche, il y a de cela huit ans déjà. Et le système s’est dégradé considérablement depuis. Je crains que le fédéral ne se garde la tête dans le sable et que nous soyons forcés de faire appel aux cliniques privées beaucoup plus que nous le faisons actuellement. Comme le dit M. Legault, il faudra tenir compte de cette offre ridicule de M. Trudeau aux prochaines élections.

Pierre Murray

Un système dysfonctionnel à la base

Le Québec ne devrait pas accepter cette somme. C’est beaucoup trop d’argent à investir dans un système qui ne fonctionne pas. Cette somme ne va pas améliorer l’attente et régler l’accès à un médecin de famille. Il y a trop d’incompétence, ce n’est pas en ajoutant de l’argent que le système sera allégé. Pas de plan détaillé, pas d’argent.

William Hillman

Legault doit faire ses devoirs

Je crois que François Legault a du mal à gérer le système de santé et il ne reconnaît pas la valeur de ses « anges gardiens ». Il devrait arrêter d’accuser les autres et se pencher sérieusement sur les besoins en santé. Il ne veut plus reconnaître les bachelières à un échelon supérieur dès leur entrée en poste. Il est incapable d’assurer des conditions de travail acceptables ni de réduire le « temps supplémentaire obligatoire ». Il est temps que les bottines suivent les babines. Il dépense des milliards en chèques-cadeaux, mais les listes d’attente en chirurgie s’allongent. Si on compare le Québec aux autres provinces, nous avons l’impression d’être mieux soignés en Ontario. Bref, M. Legault devrait faire des conditions de travail des infirmières une priorité. De plus, il devrait investir sans tarder dans les infrastructures qui se dégradent rapidement dans plusieurs régions, notamment dans la banlieue nord de Montréal, où la population ne cesse d’augmenter alors que la capacité hospitalière ne suit pas la courbe démographique. Tout bien considéré, il serait temps que M. Legault fasse la paix et arrête ses chicanes infantiles avec M. Trudeau.

Manon Vallée

Tout le monde y perd

Tant qu’à accepter une offre aussi ridiculement basse, les provinces auraient dû accepter certaines conditions pour une offre plus élevée. Ainsi, la contribution fédérale aurait augmenté considérablement et de façon permanente. N’est-ce pas ce que les provinces cherchaient ? Maintenant, elles pourront jeter le blâme sur le fédéral pour leur incapacité à améliorer les services de santé. Finalement, tout le monde y perd dans cette histoire : les provinces ne pourront pas offrir de meilleurs services faute de financement, le fédéral en sera le bouc émissaire et la population en fera les frais. Finalement, qui se soucie vraiment des besoins en santé ? Désolant.

Luc Villeneuve

Poursuivre les négociations

Un juste milieu devrait être négocié entre les demandes des provinces et l’offre ridicule du fédéral.

Guy Dufresne

Adieu, refonte du système de santé

C’est nettement insuffisant. Nous savons depuis longtemps que le système de santé est sous-financé et mal géré. Mais c’est vraiment au plus fort de la pandémie que nous avons réalisé l’ampleur de cette désorganisation et du manque d’argent et de ressources dans le système. Justin Trudeau avait dit à l’époque, alors que nous étions en pleine crise, que nous allions régler cela après la pandémie. Nous attendions une refonte totale et complète du système, avec les sommes nécessaires pour y parvenir. Mais non, on nous offre des sommes ridicules qui ne permettront qu’une légère augmentation du financement public. Adieu, refonte et bonjour, le privé ! Tout cela avec l’accord de M. Legault. Vraiment très décevant !

Jacques Lapointe

Décevant

Québec ne devrait pas accepter. La somme offerte en santé par le fédéral est ridicule. La réaction de mollesse du premier ministre François Legault dans ce dossier est extrêmement décevante. Il a fait confiance au premier ministre Justin Trudeau, et voilà le résultat. Le Québec sort perdant de cet exercice.

Sylvain Bertrand, Gatineau

Aux provinces de jouer

C’est un excellent premier pas. C’est maintenant aux provinces d’améliorer l’efficacité des services. Si l’on simplifiait la bureaucratie, nous pourrions donner encore plus de services. Mettre plus d’argent est une solution simpliste et facile, mais cela ne donnera pas de résultats significatifs si elle n’est pas appuyée par une amélioration des processus.

Mathias Leblanc

Pas de problème avec les conditions

Personnellement, je ne m’offusque pas que le fédéral regarde au-dessus de l’épaule des provinces. Le fédéral n’est pas un exemple de bonne gestion, mais les provinces non plus, particulièrement en ce qui concerne la santé au Québec. L’argent du fédéral provient aussi de nos taxes et il me semble normal que l’on s’interroge sur la gestion qui en est faite.

Jean Landry

Une meilleure gestion demandée

Selon moi, peu importe les sommes investies, qu’elles proviennent du fédéral ou d’un allongement budgétaire provincial, ce ne sera jamais suffisant tant qu’il n’y aura pas de restrictions sévères sur le plan des dépenses. La solution pour soigner la plaie du système de santé viendra d’une meilleure gestion. C’est trop facile d’en demander encore plus aux contribuables. Ce que ce secteur public a besoin, c’est d’un bon docteur en gestion des affaires.

Stéphane Lamarre