Oui, vous êtes écœurés de la COVID-19. Avec raison.

Il y a juste un petit problème : la pandémie de COVID-19 n’est pas terminée.

Depuis plusieurs semaines, les cas de COVID-19 augmentent, les hospitalisations sont passées de 1007 à 1260, et on devrait atteindre 1500-1600 d’ici quelques semaines. Avec un système de santé à bout de souffle et qui tourne davantage au ralenti l’été en raison des vacances.

Pourquoi la COVID-19 reprend-elle de la vigueur ? Pour trois raisons : 1) on a laissé tomber presque toutes les mesures sanitaires ; 2) les nouveaux sous-variants (qui représentent plus de 75 % des cas) sont plus contagieux ; 3) la protection vaccinale s’estompe avec le temps.

Pendant que le virus ne prend pas de vacances, une grande majorité des Québécois profitent de l’été (ça, c’est super et ô combien mérité) comme si la pandémie était chose du passé (ça, c’est plus risqué).

Le gouvernement Legault a sa part de responsabilité dans ce laisser-aller. Comme d’autres gouvernements au Canada et ailleurs dans le monde, il a laissé tomber des mesures sanitaires impopulaires. Le problème, c’est qu’il a aussi abandonné en même temps la prévention de la COVID-19.

Pendant plus de deux ans, le gouvernement Legault incarnait les consignes de santé publique. Là, il fait comme si la pandémie n’existait plus. Et personne — à la Santé publique ou ailleurs — n’a pris le relais avec une vigueur suffisante.

Les gens sont tannés d’entendre parler de la COVID-19. Mais tant qu’elle sera dans les parages, il faut au minimum leur dire clairement quelles sont les meilleures pratiques sanitaires à adopter.

Dorénavant, le messager, c’est le DLuc Boileau. Et le directeur national de la Santé publique doit hausser le ton en prévention.

On ne dit pas assez fort à quel point il faut aller chercher sa troisième dose de vaccin, qui donne une bien meilleure protection.

On ne dit pas assez fort combien les masques sont utiles dans les espaces intérieurs clos denses, les foules à l’extérieur (par exemple : dans des festivals) et les transports en commun.

Chaque Québécois doit évaluer son risque, mais nous ne sommes pas tous des épidémiologistes en herbe. Il nous faut des conseils clairs et faciles à suivre. En espérant qu’ils soient suivis par le plus grand nombre.

À la toute fin de son point de presse mercredi (son premier sur la COVID-19 en plus d’un mois), on a pris l’initiative de demander au DBoileau ses conseils pour l’été. À cette occasion, il a été d’une clarté irréprochable. Ce sont ces conseils que Québec devrait répéter fort et souvent cet été.

Voici donc votre guide estival pour diminuer vos risques que la COVID gâche vos vacances (il contient les conseils du DBoileau et d’autres experts) :

1) Si vous avez 60 ans et plus OU que vous êtes une personne à risque OU que vous êtes immunodéprimé, allez chercher votre quatrième dose rapidement, insiste le DBoileau.

2) Mettez votre protection vaccinale à jour. Le taux de troisième dose de 55 % au Québec est insuffisant. Si vous n’avez pas votre troisième dose, prenez-la (sauf si vous avez eu la COVID depuis trois mois).

3) Portez un masque si vous êtes avec des personnes à risque. « Si vous voulez aider ceux qui sont plus à risque autour de vous, portez un masque », dit le DBoileau.

4) L’objectif devrait toujours être, dans la mesure du possible, d’éviter d’attraper la COVID-19. « Ce n’est pas l’fun [d’attraper la COVID]. Ce n’est pas une bonne idée », dit le DBoileau.

5) Porter un masque dans des endroits intérieurs clos denses ou dans des grosses foules à l’extérieur. Le N95 est très efficace pour vous protéger, le masque d’intervention protège davantage les gens autour de vous. « Si vous voulez vous aider, portez un masque », dit le DBoileau.

Au Québec, le casque n’est pas obligatoire à vélo, mais 69 % des cyclistes adultes le portent quand même pour se protéger.

Si c’est bon pour le casque, c’est bon pour le masque.

Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion