Les dernières années ont été éprouvantes face aux messages et aux visions proférés par le gouvernement actuel envers l’immigration au Québec. Il suffit de penser à la réforme du Programme de l’expérience québécoise, à la destruction des 18 000 dossiers ou encore à la réduction des seuils d’immigration. Or, pendant ce temps, jamais n’avons-nous été aussi fiers de nos Québécois issus de l’immigration et de leur apport à notre société.

Par exemple, sur la scène culturelle, on pense tout de suite à Dany Laferrière, aujourd’hui membre de l’Académie française, né en Haïti et débarqué à Montréal à 23 ans. On pense également à la romancière Kim Thúy, née au Viêtnam, arrivée à Montréal avec les boat people à l’âge de 10 ans. Comment oublier l’humoriste et conteur Boucar Diouf né au Sénégal, ou encore les humoristes Adib Alkhalidey né au Maroc et Mehdi Bousaidan né en Algérie, ou encore l’auteur-compositeur-interprète Manuel Tadros, l’acteur Mani Soleymanlou ou encore le dramaturge Wajdi Mouawad, respectivement nés en Égypte, en Iran et au Liban. Pensons aussi à Sarahmée et à son défunt frère Karim Ouellet, tous les deux nés au Sénégal, ou encore à Corneille, né en Allemagne.

Ces Québécois font vibrer notre culture, la font évoluer, nous représentent partout sur la planète et nous rendent surtout très fiers.

Pensons aussi au chercheur en intelligence artificielle Yoshua Bengio, né en France, ou encore au chef d’orchestre de l’Orchestre symphonique de Montréal Rafael Payare, né au Venezuela, ou à l’athlète olympique Bruny Surin, né en Haïti. Dans l’arène politique, comment oublier Amir Khadir, né en Iran et arrivé au Québec à l’âge de 10 ans, Lionel Carmant, né en Haïti, ou encore Andrés Fontecilla, né au Chili et arrivé au Québec à 14 ans. Comment passer sous silence Ruba Ghazal, née au Liban, Carlos Leitão, né au Portugal, ou encore Monsef Derraji, né au Maroc, ou Maka Kotto, né au Cameroun. Ces Québécois, acteurs de changement, furent tous élus à l’Assemblée nationale du Québec avec l’immense honneur de nous représenter.

Une fois pour toutes, mettons de l’avant la richesse inestimable et toute la fierté que nous apporte cette diversité et tournons plutôt le débat vers les bienfaits incalculables de l’immigration au Québec. Plus que jamais, réalisons la force et la richesse qui émanent de l’immigration auprès de cette grande famille québécoise. Plus que jamais, changeons de cap et de discours.

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