Vous avez vu le dessin animé Les 12 travaux d’Astérix ? L’une des épreuves des deux héros gaulois, Astérix et Obélix, consiste à aller dans la maison qui rend fou pour obtenir le laissez-passer A-38.

C’est un peu le même parcours que Service Canada impose à sa clientèle. Passeports, assurance-emploi et pension de vieillesse, c’est le même combat ! Comment peut-on en arriver là dans le « plusse beau pays du monde » ? On croyait avoir tout vu avec le système de paie Phénix, mais il semble que non. Après les fonctionnaires, c’est au tour de la population du pays d’écoper.

Et personne n’a encore parlé dans les médias des personnes âgées qui ne reçoivent pas leur pension de vieillesse ou leur supplément de revenu garanti dans les délais parce qu’encore là, la machine de Service Canada est enrayée, empêtrée dans des règles administratives rigides et dépourvues de compassion.

J’ai accompagné une personne de mon entourage souffrant d’un handicap dans sa quête pour toucher sa pension et son supplément. Je dois reconnaître que des erreurs avaient été commises dans la demande de prestations. Mais comment expliquer qu’il faille attendre parfois une heure et demie au téléphone pour parler à quelqu’un pour essayer de démêler les choses ?

180 jours

Et si vous souhaitez représenter une personne qui n’a pas les capacités d’entreprendre ces démarches à cause de son handicap, alors bonne chance ! Pour qu’on accepte de vous parler, vous devez envoyer un formulaire à Service Canada signé par la personne que vous représentez. Jusque-là, ça peut s’expliquer. Mais sachez qu’il faut parfois jusqu’à 180 jours pour que le formulaire apparaisse au dossier. Oui, six mois ! Rien que ça ! C’est possible que vous attendiez tout ce temps avant de pouvoir intervenir. C’est l’information qu’on vous donne au téléphone.

Si la personne a omis d’indiquer son état civil dans sa demande, il suffit de téléphoner et de demander de corriger ? Non ! Il faut écrire une lettre à Service Canada.

On ne fait pas de tels changements au téléphone. On doit le faire par écrit avec tous les délais que cela suppose. Et la personne attend toujours de recevoir son chèque !

Que font celles et ceux qui n’ont pas de famille ? Les aînés qui n’ont personne pour les accompagner. Je l’ignore, mais ça m’attriste juste d’y penser. C’est la misère à coup sûr.

Mais ne blâmons pas les fonctionnaires. Comme nous, ils sont obligés de vivre dans cette maison des fous que le gouvernement fédéral a construite et dont il semble avoir perdu la clé. Les personnes à qui j’ai parlé ont bien essayé de m’aider, mais elles sont emprisonnées dans des procédures bureaucratiques parfois absurdes et, manifestement, elles ne sont pas assez nombreuses pour suffire à la tâche.

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