Depuis des décennies, les maires et mairesses du Québec, les organisations municipales, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM) quémandent aux gouvernements les moyens financiers pour réaliser leurs ambitions.

Le gouvernement du Québec fait de même au fédéral. Le moment est venu de reconnaître qu’il y a un problème et qu’une solution permanente s’impose. On doit aller à la source du problème directement lié au partage des compétences et des revenus fiscaux actuels.

Est-il encore acceptable, comme l’établissait la Fédération canadienne des municipalités (FCM), que pour tout dollar perçu, 50 % aillent au fédéral, 42 % au provincial et 8 % aux municipalités ? Aux États-Unis, 75 % des revenus des grandes villes proviennent de taxes qui ne sont pas issues du champ foncier.

Depuis des années, le Conference Board du Canada, tout comme le Groupe Financier Banque TD et les regroupements de municipalités font valoir que la création de richesse passe par les villes. Ces dernières ne sont rien de moins que le moteur économique de la nation.

Il est urgent que les trois partenaires — fédéral, provincial et municipal — s’entendent sur le partage des compétences et allouent à chacun, à même les revenus fiscaux actuels, les ressources financières pour les réaliser.

Les défis à relever sont énormes (changements climatiques, environnement, pandémies, santé, éducation, logements, transports en commun, infrastructures, pauvreté, itinérance…). Ils nous interpellent tous et toutes, tant individuellement que collectivement.

Les élus municipaux, les premiers ministres parlant désormais d’une seule voix doivent comprendre que les demi-mesurées, l’allocation de ressources inadéquates, les pactes fiscaux éphémères et l’inaction qui perpétuent le statu quo sont précurseurs de ruptures, de révoltes et de tragédies.

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