En cette période de la rentrée scolaire pour les étudiants du Québec, il est maintenant temps de mettre la table pour que « éducation » rime autant que jamais avec « environnement ».

Cet automne, la jeunesse québécoise doit saisir la grande opportunité de lutter contre la crise climatique à laquelle le monde entier fait malheureusement face. Trois concepts sont à garder en tête pour engager cette bataille de longue durée : la mobilisation, la participation citoyenne ainsi que l’éducation.

Pour amorcer la saison automnale dans un élan de rassemblements et de revendications environnementales, il faut que les cégeps et les universités unissent leurs forces pour permettre aux étudiants de faire la grève pour le climat le 23 septembre prochain. Rappelez-vous l’importante mobilisation étudiante lors de la visite de la jeune militante écologique Greta Thunberg en 2019 !

Trois ans plus tard, les conséquences climatiques sont encore plus visibles et c’est le devoir des établissements d’enseignement supérieur d’appuyer les jeunes afin que ces derniers puissent envoyer un puissant message au gouvernement actuel concernant ses actions rachitiques quant à la lutte contre les changements climatiques.

Sur le plan de la participation citoyenne, c’est la responsabilité des étudiants de se rendre aux urnes le 3 octobre prochain afin d’élire un gouvernement qui sera enfin capable de prendre les choses en main quant à l’avenir climatique du Québec.

Les jeunes sont parfois mis à l’écart lors des campagnes électorales et les enjeux abordés leur sont moins tangibles. Il faut changer cette mentalité.

Saviez-vous que l’Institut de la statistique du Québec a suivi une cohorte de jeunes âgés de 21 ans en 2018 pouvant voter aux élections provinciales de cette même année ? La raison principale donnée par une partie d’entre eux pour expliquer leur absentéisme au bureau de vote était le manque d’intérêt par l’élection et le fait qu’ils ne l’avaient pas vraiment suivie.

Changer les choses, en commençant par les écoles

Il faut que les milieux d’enseignement se dotent de moyens concrets pour intéresser leurs étudiants à la vie politique et que les différents partis fassent de la jeunesse une priorité en abordant la question du climat le plus souvent possible dans leur campagne.

Il faut également reconnaître que l’approche éducative est à changer pour amorcer une véritable transition écologique, et ce, de manière radicale. Beaucoup d’étudiants souffrent de problèmes de santé mentale puisque leurs horaires reflètent les milieux de travail actuels, axés exclusivement sur la productivité et la performance.

La clé pour un véritable gain contre les changements climatiques se fait de plus en plus connaître : la décroissance.

Êtes-vous d’avis que des gens qui ont davantage de temps pour eux et qui consomment moins sont plus aptes à être des piliers pour sauver la planète ?

L’éducation aux problèmes climatiques actuels représente également un défi puisque ce ne sont pas tous les programmes qui offrent des cours sur le sujet. Un étudiant en littérature, en éducation ou en médecine serait sans doute gagnant d’avoir des connaissances sur les enjeux climatiques contemporains.

Les fonds des associations étudiantes des différents programmes pourraient également servir à offrir davantage de sensibilisation quant à l’environnement.

Les prochaines semaines présenteront plusieurs occasions d’offrir une place de choix à la transition écologique dans les établissements scolaires du Québec. Ce sera un défi de taille, certes, mais il ne faut jamais oublier que tous les efforts de la jeunesse sont garants d’un avenir où l’écoresponsabilité sera le mot d’ordre.

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