C’est un euphémisme que de dire que les dernières années ont été mouvementées. Il y a un « avant » et un « après » pandémie. Celle-ci aura été un catalyseur d’enjeux sociaux et structuraux. Ainsi, les services de garde éducatifs à l’enfance ont (enfin !) été propulsés au rang de service essentiel.

Essentiel pour que les autres secteurs puissent poursuivre leurs activités. Essentiels, car nous avons rapidement (re)constaté l’effet protecteur des centres de la petite enfance (CPE) pour les enfants issus de milieux difficiles. Essentiels pour que le Québec se relève de cette pandémie et puisse recommencer à fonctionner.

Changement de l’acceptabilité sociale

On assiste à une rare communauté d’esprit dans les propositions des principaux partis politiques du Québec. Quatre d’entre eux souhaitent compléter le réseau des services de garde éducatifs d’ici cinq ans. Trois d’entre eux ont une position claire quant à la conversion vers un réseau entièrement subventionné en installation, ou considèrent que l’accès à un service de garde éducatif devrait être un droit fondamental, au même titre que l’accès à l’éducation.

Les Québécoises et les Québécois sont également conscients de l’importance du service, et ils n’acceptent plus que tous les enfants ne bénéficient pas d’une place, qui plus est d’une place à 8,70 $. Mais toutes les places ne se valent pas, et bientôt, les citoyens auront un choix important à faire : où veulent-ils que leur argent soit investi ?

Le choix de la qualité

Considérons ce fait : outre la nécessité que ces places soient abordables, c’est leur qualité qui fait la différence. Et ça tombe bien, car le réseau des services éducatifs à l’enfance est l’un des seuls à avoir une évaluation obligatoire prévue à cet effet. Verdict ?

Selon des données du ministère de la Famille, pour un même financement pour les garderies privées subventionnées (à but lucratif) et les CPE (à but non lucratif), la qualité est 30 % supérieure dans les CPE.

Et 30 %, c’est une différence significative dans le quotidien de nos enfants. L’objectif de convertir les garderies privées non subventionnées en CPE constitue donc la suite logique au chemin parcouru jusqu’ici.

Cela fait depuis 1997 que les CPE offrent, année après année, ce gage de qualité. Il est grand temps de passer à la dernière étape, et d'instaurer les CPE globalement.

Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion