Dans les derniers jours, l’information selon laquelle une faible proportion de produits « Certifiés Québec » étaient en vente sur le Panier bleu a fait dire à certains que ce marché en ligne de commerçants québécois était un échec. La réalité est tout autre. Le Panier bleu est plutôt un succès en émergence.

Faisons d’abord le point sur les produits certifiés. Il y a des dizaines de milliers de produits québécois, fabriqués, conçus, créés au Québec, sur le Panier bleu. Des vêtements, des aliments, des meubles, des livres, des produits de beauté, des jeux… Le Panier bleu offre sans l’ombre d’un doute la plus grande sélection de produits québécois !

Pourtant, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a dit lors de l’étude des crédits de son ministère qu’il y avait 600 produits certifiés sur 100 000 (les chiffres les plus récents sont 800 produits Certifiés Québec sur 110 000). Qu’est-ce que ça veut dire ?

Il faut réaliser ceci : il y a relativement peu d’entreprises qui font la démarche d’homologation leur permettant d’apposer la certification Produit du Québec ou Aliments du Québec. Parce que plusieurs n’ont pas le sentiment que c’est nécessaire. Un éditeur québécois a-t-il besoin de rappeler que ses livres sont québécois ? Un acériculteur a-t-il besoin de rappeler que son sirop d’érable est québécois quand presque 100 % du sirop d’érable mondial vient d’ici ?

Les entreprises font une démarche de certification lorsque c’est pertinent pour elles. Mais ce n’est pas le Panier bleu qui certifie. Ce sont des OBNL comme Produits du Québec. Ce que nous, nous faisons, c’est d’afficher la certification en ligne lorsqu’un produit est homologué.

Mais pourquoi trouve-t-on sur le Panier bleu des produits qui ne sont pas québécois ? Le Panier bleu n’est pas un salon de métiers d’art. Le Panier bleu vise à réunir des marchands de toutes les régions, de toutes tailles et de tous les secteurs d’activité qui vendent une large sélection de produits. Ces marchands sont établis au Québec et leur entreprise est de propriété québécoise. Alors, oui, on peut acheter une télé faite en Asie sur le Panier bleu. Mais on aura l’assurance que la plus grande part possible de l’argent de la transaction reste au Québec.

Quand on achète un bien importé sur le Panier bleu, le prix est concurrentiel et il n’y a pas un sou qui va à Amazon ou à Walmart.

Le Panier bleu est un jeune projet. L’idée est née de la volonté du gouvernement du Québec de moderniser et d’adapter le commerce de biens à la réalité du commerce électronique et de stimuler la relance postpandémique. Le site est devenu transactionnel en octobre dernier. Aujourd’hui, 350 marchands y sont inscrits.

Depuis le début d’octobre, le nombre de marchands, le volume de ventes et le nombre de visiteurs ont tous au moins triplé et demeurent en progression constante. Le Panier bleu est aujourd’hui une entreprise privée dont Desjardins, le Fonds de solidarité FTQ, Lightspeed et Investissement Québec sont les actionnaires.

Le Panier bleu ne délogera pas Amazon, un peu de la même manière que TOU.TV ne délogera pas Netflix. L’enjeu est d’être là. D’être présent au monde. De revendiquer notre espace. D’offrir à celles et ceux qui le veulent l’option de l’achat au Québec. D’offrir aux marchands de chez nous qui le veulent un accès privilégié aux consommateurs québécois.

C’est ça, le sens du Panier bleu. Rendre possible le geste citoyen de l’achat local en ligne ; garantir aux consommateurs québécois que la plus grande part possible de leur argent va rester au Québec. Et nous remplissons cette promesse.

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