Les entreprises membres du Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ) qui exploitent des lieux d’enfouissement technique (LET) offrent à la population québécoise des services essentiels pour la protection de l’environnement et pour le maintien de milieux de vie propres et sains. En réponse à certains propos publiés récemment au sujet des bacs bruns, qui écorchaient au passage les performances environnementales des LET, le CETEQ souhaite rappeler les responsabilités environnementales qui incombent aux entreprises exploitant des LET.

Aujourd’hui, les LET sont de véritables parcs technologiques gérés par des entreprises qui intègrent une diversité d’activités allant de la collecte des différentes catégories de déchets au conditionnement de matières recyclables, en passant par le compostage et la production de gaz naturel renouvelable (GNR). Loin sont les années 1970 où le Québec comptait de véritables dépotoirs. Ceux-ci ont été fermés et ont laissé la place à des lieux d’enfouissement sanitaires (LES) dans les années 1980, puis aux lieux d’enfouissement technique (LET) dès 2006. En fait, les activités d’enfouissement des résidus générés par la population québécoise font l’objet d’un encadrement réglementaire ayant profondément évolué pour désormais s’imposer parmi les plus rigoureux en Amérique du Nord1.

Il faut savoir que les LET de grande capacité sont dotés d’installations hautement sécuritaires pour l’environnement, notamment grâce à des systèmes de captation et de traitement des eaux de lixiviation afin de prévenir toute contamination de la nappe phréatique et des eaux souterraines.

De plus, les LET de grande capacité sont assujettis à l’obligation de ne pas rejeter les biogaz (essentiellement composés de méthane) dans l’atmosphère. Le biogaz produit par la décomposition de matières putrescibles qui, pour une raison ou pour une autre, se retrouvent à l’enfouissement, est donc aspiré par un réseau de captage complet. Ainsi, les lieux d’enfouissement technique exploités par les entreprises membres du CETEQ respectent la réglementation en vigueur au Québec et plusieurs valorisent déjà le biogaz en gaz naturel renouvelable, servant à remplacer le gaz naturel d’origine fossile. La gestion efficace du biogaz par les entreprises exploitant des LET de grande capacité a résolument contribué à la réduction des émissions de GES du secteur des déchets. Celui-ci enregistre une baisse de 16,6 % entre 1990 et 20192.

À l’heure actuelle, tous les sites où se trouvent les LET de grande capacité de la grande région de Montréal possèdent ou posséderont bientôt des infrastructures de traitement des matières organiques provenant notamment des bacs bruns. C’est dire que les entreprises du secteur investissent et innovent constamment pour implanter des solutions dans le but d’atteindre les objectifs que nous nous donnons collectivement, en phase avec la Stratégie de valorisation de la matière organique et des Plans de gestion des matières résiduelles. Surmonter les défis environnementaux de la gestion des matières résiduelles exige la contribution de chacun, d’où l’importance de reconnaître l’apport de tous, notamment de l’ensemble des entreprises membres du CETEQ qui contribuent à l’économie circulaire en détournant le plus de matières possible de l’élimination.

1. Règlement sur l’enfouissement et l’incinération des matières résiduelles (REIMR) découlant de la Loi sur qualité de l’environnement (LQE)

2. Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2019 et leur évolution depuis 1990, GES 1990-2019, ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (2021)

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