Il y a quelques mois, un collègue nous a lancé l’invitation de nous inscrire au demi-marathon du P’tit Train du Nord. Au total, 24 personnes ont accepté le défi. Beau trip de gang à venir à la fin de septembre, donc !

C’est ce que je pensais il y a quelques mois. Maintenant, à six semaines de l’évènement, je réalise que mon défi sera beaucoup plus grand que de courir 21,1 km le 30 septembre.

Mon défi, c’est d’apprendre à m’entraîner sainement d’ici là. Mon défi, c’est donc de ne pas avoir d’objectif de performance le 30 septembre. Au départ, je me suis inscrite pour savoir si je serais capable de courir cette distance. Depuis que j’ai relevé ce défi à l’entraînement, mon cerveau est passé en mode « performance ». Tant qu’à courir la distance, aussi bien le faire le plus rapidement possible, non ?

C’est là que mes démons sont revenus. Le besoin de performance, de défi, de limites à franchir. À partir du moment où j’ai parcouru la distance entière à l’entraînement, le côté plaisir de la course est disparu. Du jour au lendemain, je ne courais plus pour le plaisir de me dépasser, mais plutôt pour le désir de courir plus vite, plus loin.

La semaine dernière, je devais parcourir 19 km à l’entraînement. J’ai réussi haut la main. Mais j’ai détesté chaque minute, chaque kilomètre. Je me suis rendu compte à ce moment-là qu’après 15 km, je n’avais aucun plaisir à courir. Aucun. J’étais en mission, point final.

J’ai donc remis en question ma participation au demi du mois de septembre. Je me voyais aller et je ne voulais pas retomber dans de mauvaises habitudes et pensées de surentraînement. Parce qu’on s’entend… je ne m’entraîne pas pour les Jeux olympiques ! Que je fasse un temps respectable ou pas n’aura AUCUN impact sur qui que ce soit, sauf sur mon égo, peut-être.

Pendant 48 heures, je me suis dit que je ne participerais pas à la course, question de santé mentale. Mais depuis quelques jours, ma pensée a évolué. Mon défi n’est plus de courir 21,1 km le 30 septembre prochain. Mon plus grand défi, c’est de réapprendre à courir pour le plaisir. Mon défi, c’est de ne plus penser en termes de « pace » et de distance. Mon défi, c’est de retrouver le plaisir de courir. Sans impressionner personne.

Pour moi, c’est un défi monumental. Mais je veux absolument le relever.

Bring. It. On.

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