Nous sommes fiers des universités québécoises. Grâce à leur qualité et à leur accessibilité, nous avons pris les commandes de notre développement économique, culturel et social et nous prenons notre place dans le monde. Nos universités sont un atout extraordinaire pour notre prospérité, notre vitalité et notre créativité. Soutenir l'excellence de l'éducation supérieure est un des investissements les plus collectivement rentables que nous puissions faire. C'est pourquoi nous engageons le gouvernement du Québec à soutenir vigoureusement nos universités.
Nos universités sont un carburant essentiel au développement des forces économiques du Québec comme l'aérospatiale, les nouvelles technologies de l'information, les sciences de la vie ou le génie. C'est là aussi qu'on peut appréhender les grands défis tels le vieillissement de la population, l'allègement du fardeau de la dette publique ou l'exploitation durable de nos ressources naturelles. C'est un espace d'expérimentation pour nos artistes et créateurs. Dans notre société, tout converge vers nos universités.
C'est là, dans nos maisons de haut savoir, qu'on forme les médecins qui soigneront nos enfants, qu'on découvre les solutions pour moins polluer, qu'on crée, invente, innove dans nos créneaux d'excellence et dans des domaines en forte croissance. C'est là aussi qu'on forme les citoyens éclairés qui vont enrichir notre société, élargir ses connaissances, perpétuer notre identité. C'est là qu'aujourd'hui des jeunes de tous les horizons et de toute la planète se côtoient dans une fusion d'énergie et de talents qui fait vibrer et résonner Montréal et tout le Québec.
Quand on prend la mesure du Québec à travers ses forces, ses défis et sa personnalité, on devrait voir comme une évidence la nécessité de bien soutenir nos universités. Nous sommes certainement, de par le monde, une des sociétés dont la vitalité est la plus intimement liée au développement de ses universités. Nous n'aurons jamais l'avantage du nombre, nous devons nous donner celui du savoir.
Nous nous réjouissons de la tenue prochaine d'un sommet sur l'enseignement supérieur qui permettra, dans les mots du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, de «déterminer les grands chantiers de travail qui feront du Québec l'une des meilleures sociétés du savoir». C'est un objectif que nous partageons.
Au cours des dernières années, le sous-financement des universités québécoises par rapport à la moyenne des universités canadiennes a été démontré et fait l'objet d'un consensus bien établi. Les données ne manquent pas pour étayer ce fait et elles continuent de s'accumuler. Une seule conclusion possible: il faut faire plus pour être parmi les meilleurs.
Nous ne devons faire aucun compromis sur la qualité de l'enseignement universitaire au Québec, elle doit être de classe mondiale. Il faut aussi préserver l'accessibilité aux études supérieures et assurer la gestion rigoureuse et transparente de nos universités. Ce sont ces objectifs qui nous rassemblent et autour desquels nous souhaitons que les forces vives du Québec se mobilisent. Mettons-nous au travail, franchement, sans détour et sans artifice, pour véritablement procurer au Québec des universités à la hauteur de ses ambitions et de ses défis.
Denys Arcand, Louis Audet, Laurent Beaudoin, Luc Beauregard, Aldo Bensadoun, Françoise Bertrand, Marc Bertrand, Marc André Blanchard, Pierre Boivin, Jacques Bougie, Pierre Bourgie, Bertrand Cesvet, André Chagnon, Robert Chevrier, François Côté, Jacynthe Côté, Marcel Côté, Yves Des Groseillers, Paul Desmarais jr, Yves-Thomas Dorval, Ghislain Dufour, L. Yves Fortier, Christiane Germain, Martine Hébert, Roy Heenan, Jacques Lamarre, Guy LeBlanc, Michel Leblanc, John LeBoutillier, Louise Léonard, BrianLevitt, Barry Lorenzetti, Irving Ludmer, Rémi Marcoux, David McAusland, L. Jacques Ménard, Andrew T. Molson, Claude Mongeau, Jean Monty, Marc Parent, Pierre Pomerleau, Simon Prévost, Réal Raymond, Pierre A. Raymond, Lucie Rémillard, Gilbert Rozon, Guy Savard, Norm Steinberg, Paul Tellier, Lorne Trottier, Louis Vachon.