Barack Obama veut que la conférence de Copenhague aboutisse à un accord contraignant, a affirmé lundi son porte-parole, alors que le président américain va participer vendredi à la dernière journée de la réunion internationale sur le climat.

«Le président s'engage à rechercher un accord qui exige des pays qu'ils prennent des mesures significatives pour traiter du problème du changement climatique» en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre, a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, lors de son point presse quotidien.

Tandis que l'optimisme a fait place aux doutes lundi dans la capitale danoise, où les pays africains ont brièvement suspendu leur participation aux travaux et la Chine a durci le ton vis-à-vis des pays industrialisés, M. Gibbs a aussi reconnu que la conférence n'allait pas tout résoudre.

«Il n'y a aucun doute sur le fait que certains problèmes vont rester en suspens pendant assez longtemps» après la fin de la conférence, a-t-il dit.

M. Obama a suscité une embellie dans le processus conduisant à Copenhague en annonçant le 25 novembre un objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre américaines de 17% d'ici à 2020 par rapport à 2005.

En juin, la Chambre des représentants a approuvé de justesse un plan pour réduire ces émissions mais le projet de loi est actuellement bloqué au Congrès et ne devrait pas être examiné au Sénat avant l'année prochaine.

M. Obama arrivera donc à Copenhague sans pouvoir assurer à la communauté internationale que les États-Unis vont s'engager fermement dans une réduction de leurs émissions, a noté dimanche un influent sénateur républicain, James Inhofe.

Le président «n'a pas le pouvoir de faire cela. Et les autres pays ne s'en rendent pas compte», a affirmé l'élu, selon qui le projet de texte, au Sénat, «est mort avant même d'être sur la table».