L'ancien vice-président américain et prix Nobel de la Paix Al Gore a réclamé mardi à Copenhague un sommet dès juillet 2010 à Mexico pour finaliser l'accord contre le réchauffement, que pourraient adopter vendredi plus de 110 chefs d'État et de gouvernement.

M. Gore a appelé les délégués présents à Copenhague à «se joindre» à lui pour proposer «que la prochaine réunion des ministres et chefs d'État se déroule en juillet à Mexico». L'accord de Copenhague doit être traduit ultérieurement en traité contraignant, idéalement dans le courant de l'année 2010 et au plus tard à la conférence de Mexico prévue en fin d'année, selon les voeux de l'ONU notamment.

Pour M. Gore, cette date est trop tardive et trop proche de la mi-mandat du président américain Barack Obama, qui sera confronté alors à des échéances électorales.

«Je ne crois pas que nous puissions attendre jusqu'à novembre ou décembre», a-t-il déclaré.

«J'ai des raisons de croire que le gouvernement mexicain est prêt à étudier la possibilité d'entreprendre l'énorme travail nécessaire à rapprocher la date de la prochaine réunion en milieu d'été», a-t-il assuré.

Concernant les travaux de Copenhague, M. Gore a appelé les délégués à se montrer aussi ambitieux que possible, reconnaissant qu'il serait certainement impossible de parvenir d'ici à la clôture vendredi, à la signature d'un accord contraignant.

Pays riches et en développement achoppent notamment sur les modalités de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Aux États-Unis, le Sénat doit encore ratifier une loi sur la diminution des émissions de ces gaz responsables du réchauffement climatique.

«Nous ne pouvons permettre que Copenhague devienne un nouveau Doha», a lancé M. Gore, en référence au long blocage du cycle de Doha de libéralisation des échanges.

Les générations futures «ne feront pas grand cas de certaines des disputes qui font rage ici dans le cadre de cette conférence» de Copenhague, a ajouté l'ancien sénateur devenu activiste écologiste.

«Ils trouveront difficile à comprendre que l'on ait laissé certaines de ces disputes interférer avec le résultat essentiel pour la survie de notre civilisation», a-t-il ajouté.

Et selon lui, il n'y a que les «idiots indécrottables» pour contredire la science en matière de réchauffement climatique.