Une manifestation organisée ce matin dans la capitale danoise a dégénéré aux portes de la Conférence de Copenhague.

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Des centaines de manifestants, dont plusieurs en colère de ne plus pouvoir rentrer au Bella Center, ont affronté les policiers anti-émeute. Ils souhaitaient, selon leurs mots, «prendre le contrôle de la conférence afin de la transformer en assemblée populaire».

«Nous allons franchir toute barrière physique que nous rencontrons», préviennent les organisateurs de cette marche.

Selon des journalistes situés à l'extérieur de l'enceinte, les forces de l'ordre ont sorti les matraques et le gaz poivre pour disperser les manifestants, résolus à forcer leur chemin dans le centre de conférence où les chefs d'État ont commencé à s'exprimer.

Plus de 230 personnes ont été arrêtées, certains de manière agressive, selon certains témoignages. Une trentaine de manifestants auraient été traités après avoir reçu du gaz poivre, 10 auraient reçu des soins de toute sorte.

Depuis peu, l'affrontement s'est calmé et les manifestants continuent de marcher dans le calme.

La manifestation, appelée Reclaim Power!, fait suite à la décision des organisateurs de la conférence de limiter le nombre de personnes pouvant entrer au Bella Center, un bâtiment qui ne peut accueillir que 15 000 personnes, alors que trois fois ce nombre a été accrédité.

Selon Climate Justice Action, groupe organisateur de l'événement, la marche en est une de désobéissance civile. Elle vise à exprimer la frustration des personnes qui ne peuvent entrer, la plupart des représentants d'organisme non-gouvernementaux, mais aussi en raison de la lenteur des pourparlers.

Cela, on le devine, a perturbé l'entrée de bien des délégués, frustrés d'être coincés à l'extérieur de la conférence la presse a d'ailleurs appris que la ministre québécoise de l'Environnement, Line Beauchamp, a manqué une conférence de presse en avant-midi, incapable de s'extirper des immenses queues formées devant l'édifice.

La présidente démissionne

Parallèlement, à l'intérieur des murs du Bella Center, le ballet des chefs d'État a débuté, chacun prenant la parole à tour de rôle. C'est le premier ministre danois, Lars Loekke Rasmussen, qui a démarré le «segment de haut niveau», et non pas sa ministre du Climat, Connie Hedegaard, pourtant présidente de la conférence depuis le début.

Cette dernière, plutôt critiquée ces derniers jours pour sa façon de mener les négociations, a démissionné pour laisser sa place au chef du gouvernement, au moment où la conférence entame le dernier droit.