Nous lançons ce matin un projet pour encourager nos lecteurs à bouger. Au bout de ce projet, si une seule personne quelque part s'est mise à courir... eh bien, ce sera un retentissant échec.

À voir l'enthousiasme généré par notre appel à tous (1500 répondants !), on peut espérer mieux.

Nous avons déjà quatre coureurs pour nous accompagner. Nous vous les présentons aujourd'hui. Pendant les semaines qui viennent, vous pourrez suivre leur entraînement en vue de quatre événements du Marathon de Montréal : les courses de 5 km et 10 km, le demi-marathon et le marathon.

Jusqu'au dimanche 13 septembre, vous pourrez lire dans La Presse et sur Cyberpresse des textes sur la course à pied, sous tous ses angles. Nous aurons aussi une page Facebook. Des experts donneront des conseils, répondront à des questions et tenteront de vous aider à commencer... et à continuer.

Il y a 30 ans, le marathon de Montréal était... un marathon. Une course de 42,195 km, point. Bien souvent, c'était aussi un événement unique pour ses participants : on commençait à zéro, on s'entraînait comme un fou, on faisait le marathon et voilà, c'était réglé.

Les marathons d'aujourd'hui sont des espèces de festivals de l'activité physique en général et de la course en particulier. Pas la course comme exploit singulier, mais comme partie d'un mode de vie.

Ils sont donc ouverts à tous les âges, tous les horaires, tous les niveaux de forme et toutes les ambitions.

On peut être marcheur, cycliste, coureur apprenti ou amateur confirmé, commencer l'entraînement en janvier ou en juillet, peu importe (voyez marathondemontreal.com).

Ce n'est qu'une invitation, un point de repère. Le rendez-vous le plus important est avec soi-même, sur le bitume ou dans un sentier. Il y en a qui préféreront courir loin des foules, il y en a qui iront courir à Québec (marathon des Deux Rives, le 30 août), il y en a... Pourvu qu'il y en ait qui commencent, qui recommencent et qui continuent.

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Il y a un an, je ne courais pas. J'envisageais très vaguement le faire, j'imagine, puisque j'avais dans un placard une paire de souliers neufs achetés en vente à Caraquet il y a cinq ans. Le prétexte pour les inaugurer a été de courir en septembre un 10 km avec mon frère, qui relevait d'un infarctus. Je n'ai pas arrêté depuis - ni lui, d'ailleurs. D'autres 10, un demi... J'enligne maintenant le marathon de septembre.

Pourquoi courir ? C'est fou comme ça dégage les écoutilles de l'esprit. Je ne sais pas si ça fait mourir moins, mais ça fait vivre plus.

Je tiendrai le blogue du néophyte pour la durée du projet.

On espère vous donner le goût.

Son parcours de course préféré:

Pour oublier le difficile et l'inutile, y a le tour de l'île, disait M. Leclerc. Ben moi, j'en ai deux, une vraie, Sainte-Hélène, et une inventée, Notre-Dame. Par le pont Jacques-Cartier, celui de la Concorde ou Victoria, elles sont là à toiser la ville. À leur mieux par temps gris, dans la brume d'automne, mais pourquoi pas dans la brunante d'un mardi d'avril? Sauf les belles fins de semaine, c'est incroyablement peu fréquenté. Parcours plat sur le pourtour, bonnes côtes par le travers. Marmottes côté vert, hérons et cormorans côté bleu.