Une première personne au Canada est morte de la grippe A (H1N1). Il s'agit d'une Albertaine d'une trentaine d'années qui n'avait pas voyagé dernièrement et qui souffrait d'autres problèmes médicaux.

Quatre nouveaux cas bénins ont par ailleurs été recensés au Québec, un adulte et trois enfants - dont un autre élève du Collège Charlemagne, un enfant montréalais et un élève d'une école de Québec. L'un des enfants revenait de l'État de New York.Si les autorités publiques ont évoqué ce nouveau cas au Collège Charlemagne, elles n'ont pas jugé bon de préciser quelle école fréquentait le jeune de la région de Québec. Quoi qu'il en soit, là comme ailleurs, «la fermeture de l'école n'est pas justifiée, a dit le Dr Alain Poirier, directeur national de la Santé publique du Québec en point de presse hier.

D'une part, les écoles sont suffisamment outillées pour répondre à ces situations et pour mettre en place les mesures nécessaires, a dit le Dr Poirier. D'autre part, il est acquis que la grippe ne se transmet pas plus rapidement dans une école que dans un quartier de façon générale ou dans les maisons.

Même les États-Unis, qui, plus atteints, avaient fermé des écoles, se sont ravisés mardi, a encore dit le Dr Poirier.

Les écoles sont rouvertes et, si de nouveaux cas s'y déclarent, les autorités ont été avisées de l'inutilité de les fermer, d'autant plus, comme le précise le Dr Poirier, «que le virus n'est pas virulent».

Les autorités de santé publique n'ont cependant donné aucun détail sur les deux employés de Bell Canada dont on a redouté qu'ils soient atteints du virus. Les deux employés ont commencé à se sentir mal jeudi.

Comme la journée de travail achevait, il n'y avait pas lieu de procéder à une évacuation, a fait savoir Jacques Bouchard, porte-parole de Bell.

En revanche, on n'a pris aucun risque et on a fait désinfecter les deux étages en cause pendant la nuit. Selon M. Bouchard, les deux employés sont à la maison et sont suivis par des médecins.

Les autres employés ont été mis au courant de la situation et des précautions qui ont été prises. Rencontrés devant l'immeuble de l'Île-des-Soeurs, quelques employés de Bell - qui ont tous demandé l'anonymat - ont dit qu'ils ne s'inquiétaient pas de la situation et que leurs collègues et eux étaient rentrés au travail comme d'habitude.