Les craintes et les réticences d'un grand nombre de femmes enceintes à se faire vacciner inquiète l'Association des obstétriciens et gynécologues du Québec.

«On demande à ce qu'elles soient vaccinées en premier, mais surtout, qu'elles soient rassurées de le faire», explique la présidente de l'Association, la Dre Corinne Leclercq.

 

Dès la 14e semaine de grossesse, soit le début du deuxième trimestre, les femmes peuvent recevoir le vaccin avec adjuvant. Et elles devraient le faire, puisque la deuxième vague de grippe A (H1N1) est bel et bien commencée, insiste la Dre Leclercq.

Les femmes enceintes ne sont pas plus à risque de contracter le virus, mais plus susceptibles de subir des complications si elles sont infectées.

Si, au départ, la recommandation était d'utiliser un vaccin sans adjuvant pour les femmes enceintes, il semble maintenant qu'il soit efficace et sécuritaire d'utiliser le vaccin avec adjuvant pour ce groupe de population. es bénéfices seraient supérieurs aux risques.

D'ailleurs, il existe certains désavantages à utiliser le vaccin sans adjuvant, souligne aussi la Dre Leclercq. Il semble moins efficace, donc il pourrait nécessiter plus d'une dose, sans compter que la charge virale qu'il contient est plus élevée.

Les femmes enceintes de moins de trois mois sont plus craintives puisque c'est la période où le foetus se forme. «La communauté scientifique ne peut pas prouver hors de tout doute qu'effectivement, il n'y a aucun risque de malformation», indique la présidente de l'Association.

Pour ces femmes, un vaccin sans adjuvant sera disponible d'ici une semaine ou deux.