Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a déploré aujourd'hui que des détenus de la prison provinciale de Salaberry-de-Valleyfield aient été vaccinés alors qu'ils ne font pas partie des groupes jugés à risque.

«C'est une situation inacceptable», a-t-il dit lors de la période des questions à l'Assemblée nationale.

Des infirmières d'un Centre de la santé et de services sociaux de la Montérégie se sont rendues hier dans la prison pour y offrir le vaccin aux détenus. Or les doses actuellement disponibles sont réservées aux groupes à risque, comme les femmes enceintes et les enfants de six mois à cinq ans. Les détenus ont donc obtenu le vaccin avant le moment prévu dans l'ordre de vaccination.

«C'est une erreur qui s'est produite. Ils ont été considérés dans la mauvaise catégorie», a expliqué Yves Bolduc. Les CSSS ont eu la consigne d'envoyer des équipes de vaccination au domicile de personnes incapables de se déplacer. «Et il y a un CSSS qui a fait une mauvaise interprétation. On a corrigé ça aujourd'hui. La consigne est très claire : les détenus seront vaccinés à leur tour, selon l'ordre de priorité.»

Yves Bolduc a souligné que des équipes se déplaceront pour offrir le vaccin aux enfants malades ne pouvant se rendre dans les centres de vaccination.

«On va être capable de vacciner toute la population du Québec avant les Fêtes», a-t-il également indiqué.

Le Parti québécois a déposé une motion à l'Assemblée nationale pour dénoncer «la confusion, la gestion chaotique et la planification inadéquate de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) par le gouvernement du Québec» et déplorer «l'absence de leadership du premier ministre et de son ministre de la Santé». Les députés auront un débat sur cette motion cet après-midi.