Le ministère de la Santé a confirmé quatre nouveaux décès en lien avec la grippe A (H1N1) depuis jeudi. Le Québec en est à 28 morts depuis le début de la deuxième vague de la pandémie, les deux tiers depuis une semaine. Dans l'ensemble du Québec, cependant, «la courbe des cas de grippe A (H1N1) monte moins rapidement que l'on pensait», a expliqué hier la Dre Yolaine Galarneau, directrice de l'organisation des services de première ligne intégrés.

La province n'a donc pas atteint un plateau, comme en Colombie-Britannique, où l'on estime être parvenu à une stabilisation du nombre de cas.

À l'heure actuelle, 5 % des lits dans les hôpitaux sont occupés par des personnes souffrant de grippe A (H1N1). Il s'agit du double de ce qui se voit dans le cas de la grippe saisonnière, mais le taux reste sous la barre des 10 %. Pour un seul et même diagnostic, ce n'est pas encore alarmant, selon la Dre Galarneau.

Quant aux décès, jusqu'ici, «ils étaient tous liés à une maladie chronique sous-jacente, à l'exception du cas médiatisé de la femme dans la quarantaine de la Montérégie», a dit le Dr Alain Poirier, directeur de la Santé publique du Québec.

D'ici lundi, avec leurs experts et avec les pédiatres, les autorités québécoises vont déterminer si elles opteront pour une deuxième dose de vaccin pour les enfants de 6 mois à 3 ans, à l'instar de la recommandation générale de l'Agence de la santé publique du Canada.

Tous les Québécois qui le désirent pourront être vaccinés avant Noël. En janvier et février, précise le ministre Yves Bolduc, il sera toujours possible d'obtenir le vaccin. «On sait que la grippe A (H1N1) va continuer au cours de l'hiver et, possiblement, on aura une troisième vague au printemps», a ajouté le Dr Bolduc.

Peu d'effets secondaires

Enfin, un peu plus d'un million de Québécois ont été vaccinés jusqu'à présent. Combien ont eu des effets secondaires?

Le Dr Alain Poirier a indiqué qu'au Québec, on rapporte jusqu'à maintenant une quinzaine de cas de choc anaphylactique - une réaction allergique qui nécessite le recours à une piqûre d'adrénaline. Ce nombre est comparable à ce qui se voit habituellement en vaccination. Aucun cas de syndrome de Guillain-Barré lié à la vaccination n'a été rapporté jusqu'ici au Québec.