Un 120e soldat canadien a trouvé la mort en Afghanistan, dimanche.

Le caporal Martin Dubé, âgé de 35 ans, de Québec, a été tué par l'explosion d'une des deux bombes artisanales qu'il tentait de désamorcer. Un policier afghan a également perdu la vie tandis qu'un interprète afghan a été blessé lors de l'incident.

Le caporal Dubé était membre du 5e Régiment du génie de combat basé à Valcartier, près de Québec.

Selon le brigadier-général Jonathan Vance, le caporal Dubé croyait en sa mission, et son travail a permis de sauver plusieurs vies en Afghanistan.

«L'engin explosif improvisé que Martin était en train de désamorcer aurait pu tuer une famille entière», a affirmé le brigadier-général Vance au moment de l'annonce de la mort du militaire faite à l'aérodrome de Kandahar, dimanche.

«Ses gestes, son sacrifice ont sauvé la vie d'innocents», a-t-il ajouté.

Le brigadier-général Vance a fait l'éloge du caporal Dubé, qu'il a présenté comme un professionnel toujours prêt à venir en aide à quelqu'un dans le besoin, ce qui l'avait d'ailleurs incité à se rendre en Afghanistan.

L'incident est survenu peu après midi dans le district de Panjwaii, environ 20 kilomètres au sud-ouest de Kandahar.

Le premier ministre Stephen Harper a fait une déclaration, dimanche en soirée, dans laquelle il offre ses «plus sincères condoléances aux familles et aux amis du caporal Dubé».

«Nous lui sommes éternellement reconnaissants pour le sacrifice qu'il a fait pour son pays, tout en aidant à assurer un avenir meilleur à la population afghane. Nous sommes tous profondément attristés par cette perte», a ajouté le premier ministre.

Martin Dubé est le deuxième soldat canadien à périr en Afghanistan en une semaine. Lundi dernier, le soldat Alexandre Péloquin est mort dans le même district, après avoir marché sur une mine.

La mort du caporal Dubé porte à 120 le nombre des soldats canadiens tués en Afghanistan depuis le début de la mission des Forces canadiennes dans ce pays, en 2002.

Néanmoins, le brigadier-général Vance a maintenu catégoriquement que la douleur provoquée par ces morts ne ferait pas dérailler la mission.

«La perte d'un soldat n'est pas un signe d'échec ni une cause de désespoir. Martin Dubé le savait et vous devriez le savoir», a-t-il déclaré.

«Nous sommes déterminés à réussir pour que s'améliore la vie des Afghans. Mais nos ennemis sont tout autant déterminés à empêcher l'Afghanistan de devenir la nation qu'il souhaite tant devenir», a ajouté M. Vance.

Martin Dubé laisse dans le deuil sa mère Marie-Paule, son père Roger, son frère Vincent et sa compagne Julie.

L'interprète afghan blessé a été transporté jusqu'à l'hôpital de l'aérodrome de Kandahar. Son état de santé n'a pas été précisé.